La saison 6 de The Big Bang Theory est toujours aussi drôle mais un peu moins geek et parfois répétitive.
Nos geeks ont bien grandi ! La saison 6 de The Big Bang Theory est la saison de la maturité pour Léonard, Sheldon, Howard et Rajesh. Howard est désormais marié et s’adapte tant bien que mal à la vie maritale avec Bernadette, Léonard et Penny sont dans une relation stable et sérieuse. Même si elle est hors du commun, celle entre Amy et Sheldon est tout aussi stable (oui choquant, on sait), et même Raj’ a eu sa petite-amie durant quelques épisodes. Malheureusement et c’est là que la série perd un peu de son âme, en grandissant, les héros de The Big Bang Theory deviennent un peu moins geek, ce côté là de leur personnalité est beaucoup moins mis en avant. Et quand il l’est, les personnages sont désormais moins fiers et à l’aise dans leurs passions.
Chuck Lorre et son équipe n’ont pas su lier l’évolution des personnages avec leurs passions nerdistes. Au lieu d’embrasser leur passion pour le cosplay, les jeux de rôles ou la science à un niveau parfois enfantin, dans The Big Bang Theory il semblerait que les personnages en ont honte, quand ils ne valident pas les critiques des autres. S’il est toujours marrant de voir nos geeks se confronter au monde réel, c’était beaucoup plus drôle et surtout valorisant quand ils n’apportaient aucune attention ce que les autres pensaient. La série est passée d’un « je suis nerd et je t’emm***e » à « excusez-moi de ne pas avoir su grandir et de vous déranger avec mes passions ». Et cela se confirme lors de l’épisode The Bakersfield Expedition, où le gang, en cosplay semble se mettre d’accord que c’était trop immature de leur part de se déguiser en personnage de Star Trek. Pis encore, Bernadette, Penny et Amy semblent aimer leurs copains malgré leur geekisme, comme si c’était un défaut.
Toujours hilarantes
Malgré tout, la série offre encore de nombreux fou-rires, des répliques aussi piquantes qu’hilarantes et les personnages évoluent. Raj’ en particulier a enfin quelques intrigues rien qu’à lui tout seul, il n’est plus la caution ethnique ou qu’un simple ressort scénaristique pour causer plus de rires. Et son aventure avec Lucy est à la fois adorable, hilarante et sensible. Il est dur de faire rire avec les problèmes d’anxiété sociale sans être totalement insensible. The Big Bang Theory parvient à relever ce défi en exagérant le problème sans jamais qu’aucun personnage ne juge Lucy sur sa maladie.
L’évolution de Sheldon reste la plus intéressante à voir. Il reste un grand enfant arrogant, égoïste au dernier degré totalement en décalage avec la société et ignorant toutes les règles du vivre-ensemble, volontairement ou non, tout en ayant des réactions parfois adorables tant elles sont enfantines et sincères. Sa relation avec Amy est loin de changer le personnage. C’est avec réticence qu’il accepte certains termes du Relationship Agreement. Et la manière dont Amy et Sheldon « consomment » leur relation pour la première fois est parfaitement hilarante et adéquate aux personnages.
Répétitive
The Big Bang Theory offre donc une nouvelle saison globalement satisfaisante. Il est dommage cependant que les scénaristes ait préféré une évolution des personnages qui passent par un certain dénie de leurs passions même s’ils semblent rectifier le tir en toute fin de saison. Une fin de saison avec un final cependant faible qui pourrait marquer un manque d’idées de la part des scénaristes. Car cette fois-ci, ce n’est pas Howard qui part pour profiter d’une excellente opportunité de carrière, mais Léonard. On ne peut voir qu’une répétition ici et un certain manque d’imagination et créativité. Et le conflit que cela représente est beaucoup moins bien mis en scène que lors de la saison précédente. Cependant, on rit toujours beaucoup, ce qui, pour une comédie, reste primordial.
Crédits Image : ©CBS
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