Steven Moffat revient sur le final de Sherlock et n’est pas très touché par cette pauvre Molly. Spoilers.
Sherlock s’est terminé dimanche sur la BBC et il est bien possible que ce soit la fin pour le détective et son cher Watson. Même si rien n’est officiel, on arrive à la fin d’un parcours et on peut très bien en rester là.
Le co-créateur Steven Moffat s’est exprimé à EW sur ce dernier épisode qui pourrait bien marquer la fin d’une ère. Il revient entre autre sur le retour de Moriarty qui est bien mort, à travers un flash-back et des vidéos pré-enregistrées à l’attention de Sherlock : “Il y avait encore des choses à régler mais on a toujours été transparent sur le fait qu’il était mort. Les gens disaient qu’on mentait mais la puissance de cette scène sur le toit aurait été ruinée s’il ne s’était pas vraiment tué pour gagner une dispute ce qui est arrivé.”
Il ajoute : “C’était génial d’avoir un peu d’Andrew [Scott] de retour. Ça nous est venu plus tard qu’on pouvait faire ça. Mais on avait besoin de flashbacks pour montrer comment c’est arrivé et on a eu l’opportunité parfaite pour faire revenir Moriarty.” Et bien évidemment, il se réjouit d’avoir berné les téléspectateurs l’espace d’un instant : “Faire en sorte qu’on avait l’impression qu’il arrive dans le présent l’espace de deux minutes, c’était amusant.”
Eurus
Aussi, il s’amuse du fait qu’il y ait confusion entre la Eurus du passé et la petite dans l’avion qui en fin de compte était bien elle, mais dans un rêve : “Parce que c’est un rêve, elle n’a pas besoin d’être la même. Quand vous rêvez de vous-même, vous ne ressemblez pas forcément à vous-même. Donc pour moi, ce n’est pas de la triche.”
Moffat confirme que l’histoire avec la soeur de Sherlock était planifiée depuis un moment : “On a commencé à parler d’une soeur assez tôt. Et si Sherlock avait un soeur, comment serait-elle ? Mais on ne l’a pas vraiment pris tout de suite au sérieux. Durant la mise en place de la saison 3, on a trouvé cette idée qu’on voulait faire. Mais il y a des éléments avec lesquels on a tourné depuis longtemps. Certains ont marchés par accident.” Il donne pour exemple l’épisode A Scandal in Belgravia quand “Mark Gatiss [Mycroft] dit que Sherlock voulait être un pirate mais d’un coup, il avait l’air très triste et hanté, c’est un jeu de longue durée.”
Les femmes de Moffat
Ne vous attendez pas a avoir de réponse en ce qui concerne les vies privées de Mycroft avec Lady Smallwood ou encore Sherlock et Irene Adler, puisque Moffat préfère ne rien dire dessus. Concernant Adler il confie : “Je n’ai pas de raison de supposer qu’il ne dit pas la vérité et qu’il adore ignorer ses textos. On a toujours su qu’il l’avait sauvée et qu’elle n’était pas vraiment morte. Et si vous avez bien fait attention, vous avez remarqué qu’ils sont restés en contact parce qu’il y a une rose dans sa chambre quand il a été blessé.”
Aussi, il n’y a pas de résolution avec Molly après le coup de fil dévastateur de Sherlock où elle est forcée de lui révéler son amour. C’est assez cruel quand on y pense et il n’y a pas de confrontation une fois que tout est terminé. Moffat n’a pas trop de scrupules dessus et dit : “Elle s’en remet ! Certainement à un moment, une fois libéré il lui dit “je suis désolé, c’était un code, je pensais que ton appart’ allait exploser” Et elle dit “oh ça va alors, salaud.” Et puis ils retournent à la normale, c’est ce que font les gens.”
Pour Moffat, il n’avait pas besoin de le montrer : “Elle lui pardonne bien sûr”. Il pense que le fait que “Sherlock soit absolument dévasté” en détruisant le cercueil, est une preuve qu’il ne lui voulait pas lui faire de mal. Certes il est dévasté mais les sentiments de Molly sont complètement ignorés… encore une fois. Il ajoute : “La question est : est-ce que Sherlock a survécu à cette scène ? Elle est probablement allée boire un verre et coucher avec quelqu’un, j’en sais rien. Molly va bien.” En gros, c’est Sherlock qui importe, elle et ses états n’ont que peu d’incidence pour Moffat, et son intrigue.
Moffat n’en a clairement rien à faire des sentiments de son personnage et est bien plus préoccupé par ce que Sherlock ressent. C’est bien dommage d’être aussi méprisant par rapport à un personnage secondaire important, et ce que cette dernière traverse en tant qu’être humain, surtout qu’elle était vraiment retournée et très émotive durant cette scène. Penser qu’elle est allée chercher du réconfort avec un autre, ou qu’elle va bien sans plus d’explications, est assez réducteur quant à l’écriture et les états des personnages dans ces scènes.
Concernant le fait qu’il n’y ai pas de cliffhanger il déclare : “C’est bien pour nous parce que si on doit revenir, on peut commencer avec un nouveau client qui frappe à la porte et ils peuvent aller enquêter.” Cette déclaration prouve que, si pour le moment il n’y a pas de plan pour revenir, un retour n’est pas exclu. Il ajoute : “Ce n’est pas la première fois qu’on se dit que si on ne revient pas, c’est bon. (…) Si on veut revenir et résoudre plus de crimes, on peut le faire, ce n’est pas un problème. (…) Comme le dit Mary, la légende continue pour toujours.”
Source : EW / Crédit ©BBC
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur