Critique des deux premiers épisodes de Uncle Buck, la nouvelle sitcom de ABC basée sur le film L’oncle Buck. Un remake inutile.
Ce mardi 14 juin, ABC lançait sa nouvelle sitcom à une caméra, Uncle Buck, le remake en série du film de la fin des années 80 réalisé par John Hughes. On trouvait alors John Candy dans le rôle principal. Au tout début des années 90, une première adaptation télé avait été tentée par CBS et s’était lamentablement plantée. Plus de 25 ans après, ABC a décidé de reprendre l’idée à nouveau et de mettre Mike Epps dans le rôle titre.
Dans cette version télé, exit la famille blanche de classe moyenne, bonjour la famille noire plutôt riche. Cependant, Buck reste un looser fainéant sans travail et sans toit. Après s’être fait larguer par sa petite-amie, Buck vient vivre chez son frère Will (James Lesure) et sa belle-soeur Alexis (Nia Long) pour s’occuper de leurs trois enfants Tia, Miles et la petite dernière timide Maizy. Les bases du film sont présentes mais la série tente rapidement de prendre ses distances.
Scénaristes paresseux
Mais voilà, a-t-on besoin d’une nouvelle série qui n’est qu’un recyclage d’un film iconique des années 80 ? Probablement pas d’autant que les deux premiers épisodes ne sont pas très prometteurs et manquent cruellement de rire. Les scénaristiques sont clairement à court d’idées et enchaînent les gags pas drôles poussant même la limite avec une punchline (et une action) qui tombe dans la pornographie infantile. Les dialogues sont assez plats et plutôt génériques. La série passent aussi à côtes de moments qui pourraient vraiment être touchants.
Pour prendre exemple sur une autre adaptation de film en sitcom, About a Boy avait réussi l’exploit d’être très touchante. Et même si elle n’a durée que deux saisons, il y avait un bon potentiel et un énorme effort dans l’écriture. Il faudrait un miracle, mais on attend de voir si les épisodes suivants de Uncle Buck sont plus solides. Le second épisode est légèrement meilleur que le pilote ce qui donne une lueur d’espoir.
Mike Epps dans le mauvais véhicule
Si pour l’instant, la série n’est pas très bonne, elle pourrait s’améliorer surtout que Mike Epps est un bon acteur et un bon comique. Son Buck manque juste d’un peu plus de relief. Il a un côté arnaqueur plutôt drôle et a la possibilité de toucher le public. Mike Epps a les épaules pour porter sa propre série mais Uncle Buck n’est peut être pas le bon véhicule pour lui. Un matériel plus nouveau et plus original lui irait peut-être mieux, un personnage peut-être un peu plus taillé sur mesure. On sent qu’il tente de s’adapter et de s’approprier le rôle mais Uncle Buck ne clique pas. Dans l’ensemble, on passe complètement à côté d’une connexion avec le public qui n’a pas grand chose pour s’identifier ou s’accrocher aux personnages.
Il est difficile de voir Uncle Buck passer le cap de la saison 1. ABC ne doit pas non plus avoir beaucoup d’espoir puisque la chaîne a attendu l’été pour programmer la série commandée l’année dernière. Ce genre de décision est souvent preuve d’un manque de confiance.
Uncle Buck est la preuve que la télévision manque d’idée et se raccroche à la nostalgie ambiante. Se raccrocher à une chose déjà existante n’est pas forcément la meilleure chose pour attirer le public. Pour le moment, les chiffres sont bons puisque la série a réalisé le meilleur lancement pour une comédie l’été avec 1,5 point de rating sur les 18-49 ans. Reste à savoir si les téléspectateurs resteront la semaine prochaine.
Crédits ABC
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