Critique de l’excellente fin de saison 2 de Elementary portée par ses acteurs.
Elementary prend de l’ampleur en cette fin de saison 2. Sherlock Holmes n’est plus seulement un détective privé qui consulte avec la Police de New York, mais passe à un cran au-dessus. Et même plusieurs crans en même temps. C’est un génie après tout, il faut bien qu’il brûle les étapes. En effet, dans cette fin de saison 2, Sherlock Holmes se retrouve au milieu d’une affaire d’espionnage et apporte son aide à nul autre que le MI:6. Appelez-le Holmes, Sherlock Holmes.
L’idée d’impliquer Sherlock et Watson avec les services secrets de Sa Majesté est très bien emmenée, notamment grâce au personnage de Mycroft Holmes, très bien interprété par Rhys Ifans. C’est Mycroft qui est d’abord impliquée avec le MI:6 et qui entraîne son frère et sa partenaire dans sa spirale infernale d’espionnage, de kidnapping, de meurtres et de trahisons. Outre apporter une intrigue palpitante sur cette fin de saison 2 – avec des méchants Français peu caricaturaux et qui parlent correctement le français, ce qui est à noter pour une série américaine – le personnage donne un bel éclairage sur Sherlock lui-même. Il est très intéressant de voir comment cet être rationnel, d’une intelligence de génie a du mal à comprendre le simple de concept d’amour fraternel. La scène finale entre les deux frères est particulièrement poignante justement pour cette raison.
Rechute pour Sherlock ?
L’évolution de Sherlock Holmes cette saison est encore une fois remarquable. On suit ses difficultés à se connecter avec les autres êtres humains, à admettre ses limites quant aux relations humaines et sa bataille encore et toujours contre la dépendance. Lecliff-hanger le plus important ici n’est pas que Sherlock accepte de devenir agent du MI:6, ni même que Watson se prépare à déménager. Non. C’est cette petite capsule de drogue qu’il a désormais dans sa poche. Va-t-il replonger ? Réponse dans 4 mois.
La qualité de Elementary est aussi que Watson est plus qu’un faire-valoir. Certes, elle sera toujours la partenaire de Holmes, mais elle mène aussi ses propres enquêtes, arrive à ses propres conclusions, de plus en plus souvent sans l’aide de Sherlock, et résout même des mystères toutes seules comme une grande. Le tout sans jamais tomber en admiration devant Holmes, bien au contraire. Plus la série avance et plus Holmes et Watson arrivent sur un pied d’égalité. Une nouvelle lecture de leur relation des plus rafraîchissante.
Casting Exceptionnel
Mais Elementary ne serait qu’un autre cop-show dans la multitude qui existent déjà à la télévision sans ses acteurs. De Jonny Lee Miller à Lucy Liu, en passant par Rhys Ifans, ils sont tous excellents dans leur rôle, capables de toucher les téléspectateurs d’un mot, d’un regard ou d’un simple geste.
Si les épisodes sont d’une qualité inégale cette année, l’intrigue générale de la saison, l’évolution graduelle et constante des personnages, y compris les personnages secondaires comme Bell et Gregson, malheureusement un peu oubliés dans les quatre derniers épisodes, est si bien écrite que c’est un plaisir de les retrouver de semaine en semaine. Ajouter à cela de jolies pointes d’humour et quelques clins d’oeil à l’oeuvre originale de Sir Arthur Conan Doyle et la seconde saison de Elementary confirme que c’est une série qui mérite le détour.
Crédits Images : ©CBS
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