La saison 9 de NCIS propose un final avec un cliffhanger explosif plus frustrant que jamais. [Spoiler]
Il y a des séries qui proposent toujours la même formule ou presque et pourtant ça fonctionne et on ne s’en lasse pas. C’est le cas avec NCIS. Comme chaque année, les quatre derniers épisodes de la saison concernent une seule et même enquête, avec un terroriste ou un groupe terroriste qui en veut à l’Amérique ou à un membre du NCIS.
Pour la saison 9, ce grand méchant est Harper Dearing, magistralement interprété par Richard Schiff. C’est un terroriste, encore une fois, mais un terroriste pas comme les autres. Ce n’est pas la politique ou la religion qui le motivent. Non, c’est la vengeance, la douleur et paradoxalement la sécurité du pays et des hommes qui le servent. Dearing a perdu son fils lors de l’explosion d’un destroyer de la Navy. Son but désormais est de le venger. Et surtout de montrer à la Navy combien leur flotte est risquée afin de leur faire prendre des mesures de sécurité. « Il faut en sacrifier quelques uns pour sauver des millions » est le slogan de Dearing, comment il justifie ses actes.
La quintessence du méchant
Voilà un des personnages les plus intéressants jamais développés dans NCIS. Il a les traits du riche homme d’affaires qu’était la Grenouille, l’intelligence et l’amour des jeux d’esprits qu’avait Ali, il est motivé par la vengeance comme Reynosa. Il est un tout en un ce qui fait de lui peut-être l’homme le plus dangereux que l’équipe du NCIS ait eut à affronter jusqu’alors.
Durant ces quatre derniers épisodes, Dearing balade l’équipe de Gibbs à son gré. Il leur donne des indices pour mieux les distraire et les piéger plus tard et en profite pour tuer celui qu’il croit responsable de la mort de son fils. Si bien que même le grand Gibbs se fait avoir. Qui aurait deviné que le kidnapping du Directeur Vance n’était qu’une ruse pour placer un bombe au NCIS ? Qui aurait pu deviner que les multiples pistes qu’il laisse ne sont que des distractions empêchant l’équipe de vérifier correctement la voiture du directeur, porteuse de la bombe qui explosera à la fin de l’épisode.
Un grande explosion devant le NCIS qui laisse le téléspectateur en haleine et impatient d’arriver à septembre pour savoir la suite. Parce qu’il n’y a pas qu’un seul personnage en danger. Ils le sont tous. Abby, Gibbs, McGee, Ziva, Vance et DiNozzo étaient dans le bâtiment lorsque la bombe a explosé. Même Ducky est en danger. Alors qu’il apprend l’attentat contre le NCIS et le nombre de morts (qu’on ne nous révèlera pas), le légiste est victime d’une crise cardiaque. Dans quel état va-t-on les retrouver en septembre ? Quelqu’un arrivera-t-il à temps pour réanimer Ducky ?
Brian Dietzen au sommet
Mais ce final de la saison 9 de NCIS est plus que de l’action. Il nous réserve aussi ces moments tendres et comiques entre l’équipe qui ont fait la marque de fabrique de la série. Des moments presque tous portés par un Brian Dietzen au meilleur de sa forme dans le rôle d’un Palmer, tiraillé entre son sens du devoir professionnel et son mariage. Une question réglée dans une scène à ne pas manquer entre Palmer et Ducky où on découvre enfin que l’assistant est bien plus que le clown de service.
La saison 9 de NCIS est aussi marquée par un choix exceptionnel de guest-stars qu’on retrouve dans ce final. De Scott Wolf absolument parfait à Jamie Lee Curtis qui a toujours une grande alchimie avec Mark Harmon, la production a su ajouter des personnages récurrents excellents qui ne font pas non plus d’ombre à l’équipe. Un équilibre bienvenue quand on sait que la série peut parfois présenter ses nouveaux personnages de manière poussive.
Ce season finale est l’exemple de ce qu’est un bon season finale. Une conclusion logique de la saison en cours et une ouverture vers la saison prochaine qui laisse le public dans l’envie, voire le besoin, d’en voir plus. Il prouve aussi que si près de 20 millions d’américains se donnent rendez-vous chaque semaine pour regarder NCIS, c’est qu’il y a une bonne raison.
Crédit Image ©CBS
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