Critique de The Carrie Diaries, sorte de préquelle à Sex & The City avec une Carrie Bradshaw adolescente mais loin de la série de HBO
The Carrie Diaries, c’est la jeunesse de Carrie Bradshaw, LA Carrie de Sex & The City. Comme son ainée, la série est basée sur les livres de Candace Bushnell. Elle suit Carrie Bradshaw en 1984 dans le Connecticut alors âgée de 16 ans qui vient de subir une tragédie. Sa mère est décédée trois mois plus tôt des suites d’un cancer et elle se retrouve avec son père et sa jeune sœur, Dorrit. Carrie essaye donc de reprendre le cours de sa vie mais difficilement. Dans une tentative de facilité le deuil de sa fille, son père lui trouve un stage dans un cabinet d’avocats un jour par semaine à New York, la ville de ses rêves.
Les deux mondes de Carrie
Carrie est partagée entre sa vie d’adolescente dans son Connecticut natal et ce nouveau monde qui s’offre à elle à New York. C’est le début de l’histoire d’amour entre Carrie et la Grosse Pomme. New York a toujours été une grande partie dans la vie de la Carrie adulte. C’était même un personnage à part entière dans Sex & The City. La jeune fille vit ses premières expériences amoureuses et sociales et doit le faire sans le soutien de sa mère qui n’est plus la pour la guider. Carrie tente de trouver sa voix et son style en tant qu’écrivain. On la découvre s’ouvrir au monde et tenter de trouver sa place. Carrie va rencontrer une styliste qui travaille dans un magazine de mode et va instantanément devenir son amie. Mais maintenant que sa mère n’est plus là, elle doit s’occuper de sa petite sœur de 14 ans, Dorrit, une ado rebelle difficile à gérer. C’est une Carrie innocente que l’on découvre mais qui va devoir vite grandir.
Les années 80, sa mode, sa musique, ses excès
On fait un véritable bond presque 30 ans en arrière. Dès le départ, l’amour de Carrie pour la mode est mis en avant. La mode est une passion qu’elle tient de sa mère. On est dans le kitsch et les excès vestimentaires des années 80. Mais pour une série qui se passe dans les années 80, The Carrie Diaries à tout de même le bonus d’être rafraîchissante Pas de téléphone portable, d’internet et de réseaux sociaux. « Gossip Girl » n’est pas encore née mais une chose ne change jamais dans les séries pour ados, c’est la présente du beau garçon, de la méchante fille qui tente de vous pourrir la vie et les amis plutôt sympas qui sont là pour vous. On est bien dans une série de la CW, les clichés de base sont présents.
La musique des années 80 est aussi très présente dans la série et ravira les fans de Cyndi Lauper et autres Madonna. Il y a une vraie vague de nostalgie très 80’s et un coté kitsch complètement assumé.
Pari réussi à moitié
Cette série était attendue avec beaucoup d’appréhensions parce que c’est un risque de prendre un personnage iconique comme Carrie Bradshaw. On s’attache assez vite à la jeune Carrie. AnnaSophia Robb s’en sort bien dans le rôle et rentre assez bien dans les Manolos de sa version adulte. Elle interprète vraiment Carrie. Bien sûr, on est loin de Sex & The City, The Carrie Diaries reste une série pour adolescentes. N’oubliez pas qu’on est sur la CW, les choses sont policées et les dialogues ne sont pas encore ça même si on sent une vraie tentative avec des sous-entendus sexuels mais moins crus que SATC. Le but est aussi de réunir les mamans qui ont grandi durant les années 80 et qui pourraient peut-être se retrouver quand elles étaient plus jeunes et leurs filles qui n’ont pas connu cette époque mais qui sont la cible première de la chaîne.
On laissera tout de même sa chance à The Carrie Diaries de s’installer et de trouver sa voix. Les bases sont là, il n’y a plus qu’à approfondir les autres personnages et leur donner du relief parce que dans le fond, tout réside dans les personnages et leur écriture. Le côté 80’s est fun mais n’est qu’une toile de fond.
Les débuts niveau audience sont assez moyens mais rien de catastrophique avec 1,6 million de téléspectateurs pour la première diffusion, The Carrie Diarries doit trouver public.
Crédits ©The CW
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