Critique de la saison 3 de Mr Robot qui offre de nouvelles perspectives pour les personnages. Spoilers.
La saison 3 de Mr. Robot a pris fin ce mercredi 13 décembre sur USA Network. Une saison assez différente des deux précédentes dans sa narration. Cette fois-ci, Sam Esmail n’a pas retourné le cerveau de ses téléspectateurs mais il a changé la perspective de ses personnages en les mettant face à la vérité de la situation. Avec plusieurs révélations Angela, Dom, Darlene et Elliot sont presque forcés de retirer leurs œillères.
Les illusions comme les vies de certains personnages sont brisées. Chacun reconsidère son existence, son identité. Si par moment la série semble se perdre, elle est constamment en contact avec une certaine réalité qui est que nous vivons dans un monde où l’être humain est saturé par des données extérieurs et n’arrive plus à penser par lui-même. C’est l’un des message de la série et il passe très bien dans ce final.
Un pas vers l’acceptation de soi pour Elliot
Il est intéressant de noter que durant toute la saison, Elliot et Mr. Robot ne se sont pas parlé, jusqu’à ce final. On avait soit affaire à Elliot, soit à Mr. Robot mais jamais les deux en même temps comme dans les saisons passées. Ils vont enfin se parler dans ce final et cette confrontation pousse Elliot à se reconstruire et surtout, lui fait réaliser que Mr. Robot n’est pas son ennemi. Comme Elliot le dit lui-même, il y a des traces d’Elliot en Mr. Robot et vice-versa et il commence à l’accepter. Les deux personnalités se rejoignent et font la paix. C’est un pas en avant pour accepter son côté obscure. C’est bien évidemment une paix avec lui-même qu’Elliot opère ici. Il retrouve son alter égo et commence à l’écouter.
Si la remise en question de la société reste un sujet important de la série, Elliot et sa personnalité est au fond le plus important. La relation entre Elliot et Mr. Robot est le coeur de la série et cette évolution émotionnelle est cruciale à l’histoire. Grâce à cette réconciliation, Elliot trouve le moyen de défaire le hack du 9 mai, cette énorme attaque opérée par la fsociety. Rien de surnaturel comme un retour dans le temps mais du codage pour récupérer les données perdues de E Corp. Cela donne ainsi un espoir pour Elliot de réparer ses erreurs et donne un aperçu de la suite, si on ne compte pas la scène post-générique.
Mise en place de la saison 4
En effet, la toute fin de l’épisode met en place le retour du terrifiant Fernando Vera (Elliot Villar), un des adversaires d’Elliot dans la saison 1. Souvenez-vous, il s’agit du dealer qu’Elliot a dans un premier temps envoyé en prison puis l’a aidé à s’échapper. C’est aussi la personne qui a sauvagement fait tuer Shayla. Depuis, Vera avait disparu… jusqu’à maintenant. Alors qu’Elliot pensait probablement s’en être débarrassé, le dealer a débarqué devant son immeuble où se trouvait Darlene. Il est pour le moment impossible de deviner comment il s’intégrera dans l’histoire par la suite mais il est certain qu’il sera important. La saison 4, qui a été commandée, verra aussi cette pauvre Dom devenue la nouvelle taupe de la Dark Army malgré elle quand ce psychopathe d’Irwin (magnifiquement joué par Bobby Cannavale) a massacré Santiago à coups de hache, le traitant comme une vulgaire bûche. C’était gore et très inconfortable à regarder mais c’est du pur Mr. Robot dans toute sa folie.
Cette saison 3 boucle assez bien l’arc commencé en saison 2 et se termine de manière assez satisfaisante. L’épisode final a offert son lot de révélations, de tragédies, de suspens et de morts graphiques. Mais la saison était surtout intéressante parce qu’elle redéfinit le monde de la série et approfondit quelques personnages. Si quelques points et certains arcs narratifs étaient un peu maladroits, le final de la saison remet les choses en place. En fin de compte, toutes les routes mènent à Whiterose qui est la manipulatrice par excellence. Elliot part en guerre contre elle et il sera intéressant de voir s’il arrivera à ses fins contre cette ennemie impitoyable et fascinante.
Crédit ©USA
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur