Critique du dernier épisode de la saison 11 de NCIS, en hommage à feu Ralph Waite.
Le final de cette saison 11 de NCIS a une forte charge émotionnelle. En février dernier, Ralph Waite, qui incarnait de Jackson Gibbs, est décédé. Au lieu d’en faire une simple mention lors d’un épisode, l’équipe de la série a décidé d’offrir le dernier épisode de la saison à la mémoire de l’acteur. Une excellente décision qui permet à Honor Thy Father de devenir l’un des épisodes les plus intenses de la série.
L’une des principales raisons est le jeu de Mark Harmon. Gibbs est bien entendu en deuil et son émotion est palpable. Connaissant par coeur son personnage, Harmon sait parfaitement délivrer la douleur et la retenue qu’on attend de son personnage. Ses regards fixes et ses yeux parfois un peu plus humides fonctionnent bien plus que les litres de larmes que d’autres séries préfèrent. Parsemé de flashbacks avec Ralph Waite mais aussi de l’enfance de Gibbs, cet épisode est un excellent hommage à la fois à l’acteur et à son personnage et à ce qu’il a apporté dans la série et combien il manquera.
Rarement crédible
La qualité vient aussi du fait qu’ils ont offert au personnage une mort pacifique. Les scénaristes ont évité l’écueil de nous montrer à nouveau un Gibbs vengeur. Le parallèle avec l’enquête de l’épisode est d’ailleurs très bon. En effet, on voit ici le retour d’Alejandro Rivera, qui engage du monde pour tuer Gibbs et venger la mort de son propre père.
Une enquête qui est par ailleurs un peu rapide avec des facilités scénaristiques plutôt grotesques. NCIS a de plus en plus de mal à équilibrer les moments tendres, personnels ou de détente avec les enquêtes. C’est très visible au début de l’épisode où la discussion bénigne entre DiNozzo et Bishop est si forcée qu’il semble que même Michael Weatherly n’y croie pas. Une Bishop qui est heureusement un peu plus effacée dans cet épisode que lors du reste de la saison. Son introduction a été bien mise en place, mais sa place et pertinence pour l’équipe a parfois été trop exagérée, dans le but d’imposer le personnage le plus rapidement possible.
De plus, les liens entre Parsa et Rivera sont très ténus et ne fonctionnent uniquement que si le téléspectateur n’a pas envie de regarder de trop près la crédibilité d’une telle association. La fin du Brotherhood est aussi d’une simplicité alarmante. Les scénaristes s’en sont clairement débarrassés plus qu’autre chose.
Maman les p’tits bâteaux…
Cependant, ce sont des affaires et des personnes assez importantes pour justifier que Gibbs tente de revenir dans l’enquête, malgré les ordres de Vance. Dans une scène particulièrement intense, Gibbs rappelle que le NCIS est désormais tout ce qu’il lui reste, certain que faire son job est ce qui va l’aider à faire face à la mort de son père.
Bien entendu, c’est faux. Mais là encore, un écueil est évité, Gibbs n’est pas totalement dans le déni et même si c’est à sa manière, il commence son processus de deuil… En démarrant à nouveau la construction d’un bateau dans sa cave.
Ce final de NCIS reste un bel hommage à Ralph Waite. Mais un effort sur l’enquête parallèle aurait été plus qu’apprécié.
Crédits Images : ©CBS
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