Le compte à rebours jusqu’à la toute fin de Breaking Bad a commencé et les choses s’annoncent plus tendues que jamais. ATTENTION SPOILERS.
A la fin de la première moitié de la saison 5 de Breaking Bad, Hank avait une révélation. Les pièces du puzzle se mettaient en place. Il découvrait le livre avec la dédicace à W.W. et comprenait alors que Walt était Heinsenberg. On se demandait alors ce qu’il allait faire avec cette nouvelle information. Hank a pris la décision de tout reprendre depuis le début. Il a ressorti les dossiers de l’affaire et tente de comprendre avant de dire quoi que ce soit. Un moyen de rappeler tous les visages et rafraîchir les mémoires sur les différents personnages qui ont perdu la vie et qui avaient tous un rapport avec Heisenberg. Il n’aura pas fallu beaucoup de temps avant que Walt comprenne que Hank l’a démasqué. Ce début de la fin ne perd pas de temps et va droit au but. C’est un des moments les plus attendus de la série depuis son début. La confrontation entre Walt et Hank. Une confrontation à la faveur de Walt qui pour le moment a toujours tout sous contrôle et sait se sortir des situations les plus délicates. Mais il est clair que cela va changer.
La scène d’ouverture est un bond dans le temps, dans le futur qui renvoie à la scène d’ouverture du début de saison l’été dernier. Walt retourne chez lui pour récupérer la ricine qu’il avait caché dans sa maison. On découvre alors une maison à l’abandon, une maison qui était le refuge de Walt où il était à l’abri de tout. Il est désormais complètement exposé. Sa maison n’est plus un lieu sûr. Alors comment en est-il arrivé là ? Que va-t-il faire avec la ricine ? C’est ce que le reste de la saison nous dira.
Walt, manipulateur professionnel, patron
En attendant d’en arriver à ce moment, Walt continue de mentir et de manipuler tout le monde avec un aplomb déconcertant. Il est à nouveau malade et le cache. On a tendance à l’oublier mais si Walt a commencé à dealer, c’est parce qu’il était malade. Les choses ont pris des propensions démesurées mais le fait que son cancer soit revenu rappelle le déclencheur de cette escalade. Une scène très intéressante renvoie à l’époque où Gus était le patron. Quand il dirigeait le trafic via sa chaîne de restaurant. Walt est désormais propriétaire d’un lavage auto et c’est lui le patron (même s’il dit s’être retiré du business). Il lave des voitures pour nettoyer son argent sale (belle image). Cette fois, Lydia vient rendre visite à Walt. Elle se retrouve donc dans les chaussures de Walt à l’époque, Walt est Gus et à la surprise générale, Skyler est Mike. C’est elle qui fait le chien de garde en disant à Lydia de garder ses distances et de disparaître.
Jesse est terrifié et continue d’être manipulé comme une marionnette par Walt. Il ne veut plus avoir affaire à lui et se repli sur lui-même. Ce qui a commencé comme un petit trafic sans trop grandes conséquences le dépasse. Il se sent coupable et tente de se racheter en se débarrassant des 5 millions de dollars que Walt lui a donnés. Il a des morts – et les vies des survivants laissés derrière- sur la conscience. L’interprétation d’Aaron Paul est brillante. On sent le désarroi, la peur et la culpabilité qu’il a dans son regard. Son parcours est fascinant et Paul fait honneur à son personnage. On ne le voit pas beaucoup dans cet épisode mais c’est lui qui marque le plus.
Mise en place au millimètre
Breaking Bad prouve à nouveau que c’est l’une des séries les mieux pensées et exécutées de ces dernières années. L’évolution de chaque personnage est phénoménale. Walt est passé de Mr Tout-le-monde, petit prof de science sans problème à baron de la drogue du Nouveau-Mexique. Jesse était ce petit junkie loser qui réalise qu’il est allé trop loin et qui tente de se racheter. Skyler aussi montre une certaine évolution. Elle ne peut pas faire grand-chose mais elle s’adapte à la situation. Hank n’est pas si idiot qu’on le pensait et son rôle est plus que clé dans cette affaire. La tension est à son paroxysme et l’anticipation jusqu’à la fin laisse le spectateur au bord de son siège. Chaque moment de la série compte. Tout est parfaitement mis en place au millimètre et à la seconde près. Rien n’est laissé au hasard même si Vince Gilligan dit que tout n’a pas été calculé très en amont, on sent que l’écriture de chaque scène est extrêmement bien pensée. Le tout porté par un casting d’exception.
L’anticipation jusqu’à la fin tient en haleine et on a hâte de savoir comment les choses vont se terminer même si au fond, on ne veut pas vraiment que se soit la fin. Mais comme le slogan de cette fin de saison le dit : « Toutes les « mauvaises » choses ont une fin ». Rendez-vous dans 2 mois pour le grand final.
Images ©AMC
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