Donald Glover a encore frappé avec une excellente saison 2 pour Atlanta qui offre un véritable commentaire social. Critique spoiler.
Il aura fallu attendre un an et demi avant de la voir mais la saison 2 de la série Atlanta n’a pas déçu. Le final a été diffusé cette semaine sur FX et il est disponible sur OCS Go pour le public français. Si la saison 1 était un commentaire sur l’Amérique et ses dérives, la saison 2 l’est encore plus et trouve le moyen de faire grandir ses personnages.
Dans le dernier épisode de la saison, Earn (Daniel Glover), Alfred (Brian Tyree Henry) et Darius doivent s’envoler pour l’Europe puisque Alfred alias Paper Boi a une série de concerts à faire. Mais avant de partir, Earn doit être présent pour sa fille au côté de Van et s’assurer que tout est en ordre. Il doit aussi s’assurer que tout soit remballé dans la maison et que Darius refasse son passeport qui est périmé.
Les différentes facettes d’Earn
Avec Atlanta, Glover souhaite montrer ce que c’est d’être noir aux Etats-Unis aujourd’hui. Mais il n’oublie pas n’ont plus qu’il a créé de vrais personnages à trois dimensions et le final s’attarde sur eux. Il les montre dans leur vrai vie, en train d’essayer d’avancer dans leurs choix et dans leur carrière. Ils tentent de faire quelque chose de leur futur. Pour Earn, c’est presque la dernière chance d’y arriver et il doit prouver qu’il en est capable. Tout ce qu’il souhaite, c’est monter qu’il peut être la meilleure version de lui-même pour ses proches.
Ce final montre les différents aspects d’Earn. C’est un papa, un manager, un partenaire, un ami. C’est un homme qui a beaucoup de choses à gérer et il n’a probablement jamais été aussi vulnérable que dans cet épisode. Il n’est pas parfait, loin de là, mais il n’est pas non plus le looser qu’on aurait pu imaginer en saison 1. Il prend enfin les choses en main et ne laisse pas le pire lui arriver. Il fait tout pour tirer le meilleur d’une très, très mauvaise situation comme le montre la fin de l’épisode à l’aéroport.
Tuer ou se faire tuer, Earn a choisi
Durant toute la saison, il y avait une certaine tension non verbale entre Al et Earn. Al trouvait que son cousin n’était pas assez efficace, qu’il ne faisait pas ce qu’il fallait pour les faire avancer. Il n’était pas à la hauteur et Al était sur le point de le virer mais il se rend compte que son cousin est là pour lui et qu’il tient à lui. Le dernier épisode de la saison a payé avec le geste de Earn avant de monter dans l’avion.
Il se rend compte qu’il a une arme dans son sac, l’arme en or de son oncle vue dans le premier épisode et prend la décision de mettre la faute sur quelqu’un d’autre. C’est extrêmement risqué et c’est aussi injuste, pourtant, c’est ce que la saison nous a appris. La Robbin’ Season à Atlanta, c’est la jungle. Comme le disait Darius dans le premier épisode c’est “tuer ou être tué” et Earn prend la décision de ne pas se faire tuer. Parfois, on doit faire une chose terrible pour éviter que le pire nous arrive. On a ainsi un moment crucial qui renvoie au début de la saison, un moment de vérité qui fait mal parce que c’est une question de survie. Earn est quelqu’un de bien qui fait quelque chose de mal pour survivre parce qu’il n’a pas le choix.
Excellente écriture
Chaque épisode était excellent comme par exemple l’épisode Teddy Perkins ou encore FUBU. L’écriture de la série est incroyable et le commentaire social qui va avec est puissant. Donald Glover et son frère Stephen savent observer le monde qui les entoure et ils l’infusent dans chaque épisode.
Son dernier clip en tant que Childish Gambino, This is America, est une preuve du talent incontesté de l’artiste qui ne cesse de surprendre. Les gens sont tellement désensibilisés qu’ils ne voient plus ce qui les entoure, ils ne voient plus la violence et les absurdités du monde. Donald Glover tente de faire ouvrir les yeux avec sa série et sa musique et le Cerveau en redemande.
Crédit ©FX
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