Critique du premier épisode de la saison 4 de Masters of Sex qui revient ce lundi 12 septembre sur OCS.
Après une saison 3 inégale, Masters of Sex revient avec une quatrième saison qui marque un tournant dans la révolution sexuelle. Fétishisme, échangisme et féminisme seront des termes abordés dans cette saison 4 qui reprend en 1968 et qui introduit Hugh Hefner.
En ce début de saison, Bill et Virginia sont chacun de leur côté suite à leurs différends survenus l’an dernier. Ils se sont séparés autant sur le plan personnel que professionnel. Lui est au fond du trou et Libby l’ignore. Quant à Virginia, elle tente de retrouver sa voie dans le monde. Du côté de Libby, elle est complètement détachée de Bill et ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Elle se retrouve dans un groupe de femmes féministes dirigé par Anita (Alysia Reiner). Bill a donc tout perdu, sa femme, sa maîtresse et son amour propre. Pendant ce temps, à la clinique, Betty, qui est bien plus qu’une simple secrétaire et qui reste la voix de la raison, tente de gérer les patients qui envahissent les lieux alors que Masters et Johnson ne sont pas là.
Le début d’une véritable libération sexuelle
Le premier épisode met bien la saison en place avec entre autres, l’entrée de Hugh Hefner, célèbre magnat de l’industrie du sexe aux Etats-Unis. Virginia le contacte pour écrire une rubrique dans Playboy mais ce bon vieuxHef ne veut travailler qu’avec Masters et Johnson. Ils sont une marque et ne travaillera avec eux qu’à la condition qu’ils restent en équipe. Ils décident donc de garder la clinique ensemble mais de se trouver de nouveaux partenaires respectifs. Cela permettra de garder la marque Masters & Johnson tout en évitant de travailler ensemble. Quoi qu’il arrive, Bill et Virginia restent liés, qu’ils le veuillent ou non.
Si au début de la saison 3, Bill et Virginia s’auto-proclamaient “révolution sexuelle”, le premier épisode de la saison 4 de Masters of Sex promet une libération sexuelle encore plus grande. Il y a une sorte de libération sur tous les fronts qui s’enclenche. Libération de la femme avec un mouvement féministe, libération sexuelle avec le début de l’échangisme et une libération des personnages, non seulement de ce qu’ils étaient avant, mais aussi les uns envers les autres. Du moins ils essaient de se libérer les uns des autres ce qui est bien plus compliqué que ce qu’ils pensaient. Comme dit plus haut, Bill et Virginia ont du mal à se défaire.
Plus de légèreté
On entre dans les années fortes du féminisme avec les femmes qui se libèrent de leur soutien-gorge. Un geste symbolique fort pour des femmes qui se lâchent et reprenne leur féminité en main à la fin des années 60. Ce qui est aussi intéressant c’est que Virginia, qui est une femme qui était en avance sur son temps, se retrouve dépassée par le monde autour d‘elle. Elle reste indépendante et souhaite vraiment montrer de quoi elle est capable mais sa destinée est entre-croisée à celle de Bill.
Si la série reste un drama avec des sujets sérieux et importants, on sent que les scénaristes tentent d’apporter un peu plus de légèreté en injectant un peu d’humour. Le personnage de Hugh Hefner apporte cette légèreté mais il ouvre aussi les yeux à Masters et Johnson. Le côté échangisme et libération de moeurs amène aussi une autre vision des choses. Bill et Virginia restent des personnages torturés à un certain niveau. Bill est de plus en plus vulnérable. Il est à un stade de sa vie personnelle où tout part en éclat. Il noie son chagrin dans l’alcool, ce qui l’emmène aux Alcooliques Anonymes où il rencontre Louise (Niecy Nash) qui est là pour lui sortir la tête de l’eau. Ce parcours sera intéressant à suivre. Ce qu’on regrette tout de même c’est que si le sexe reste le thème central de la série, la passion est moins présente. Peut-être que le reste de la saison ramènera cette flamme qui animait les personnages.
Ceux qui restent absents de ce season premiere, ce sont les enfants. Ils sont complètement laissés pour compte. On espère tout de même les revoir parce qu’ils font partie de leur vie. La saison dernière, la série a loupé l’opportunité d’aller au bout d’une histoire sur le viol avec la fille aînée de Virginia. La showrunner Michelle Ashford semble ne pas trop quoi savoir faire avec la progéniture de ses personnages. Cela n’empêche pas la série d’être toujours agréable à suivre parce qu’on s’est attaché à ces personnages qui ont pris leur liberté avec la réalité des faits parce que Masters of Sex est très romancé par rapport aux vrais Masters et Johnson.
La saison 4 de Masters of Sex démarre ce lundi 12 septembre à 22h55 sur OCS City.
Crédits images ©Showtime
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