iZombie : Zombie Driver

Critique d’un excellent final pour la première saison de iZombie.

iZombie a terminé sa première saison hier soir sur la CW avec un final très intense, sur plusieurs points. On a eu droit à une scène d’action digne de Taxi Driver, des moments de pures émotions et a des révélations plus ou moins choquantes. Ce final est à la hauteur de la série, une autre bonne surprise de la saison de la CW. De plus, les divers cliff-hangers et changements de situation rendront impatients les fans de voir la saison 2 le plus tôt possible.

Tout ce qui a été construit au long des douze épisodes précédents arrivent à son apogée. Que ce soit les intrigues autour de Major, des zombies en eux-mêmes et d’où ils viennent, du traitement anti-zombie sur lequel Ravi travaillait ou encore Blaine et son business. Rob Thomas donne toutes les réponses, ou presque, mais ouvre un futur à ses personnages, et pas toujours celui qu’ils espéraient, ou que les fans souhaitaient.

Le Mal nécessaire

L’une des scènes les plus impressionnantes à retenir de cet épisode final est certainement le moment où Major décide de prendre un fusil, et d’aller tirer dans le tas de Zombies. Une scène particulièrement bien réalisée, choquante, et où la musique bien choisie a son importance. La dissonance d’ambiance entre l’image et le son traduit parfaitement l’état d’esprit de Blaine, le méchant zombie.

Un Blaine qui va se retrouver dans une situation bien difficile la saison prochaine. Comme d’habitude, David Anders fait un travail magnifique, et est un excellent acteur, on n’est plus qu’impatient de voir comment il va passer de zombie froid et psychopathe et chasseur à humain, qui va continuer dans le business de la vente de cerveaux et restera certainement psychopathe. Car en effet, comme il le souligne, sans lui et son business, tous les zombies de Seattle voudront quand même continuer à se nourrir, et l’apocalypse zombie commencerait vraiment. Avec ce personnage, iZombie, mine de rien, souligne le fait que celui qui, depuis le début de la série ou presque, a été présenté comme le grand vilain absolu, est celui qui évite l’apocalypse zombie, en sacrifiant quelques humains.

Questions morales

Et ceci n’est qu’une des nombreuses questions morales et éthiques posées plus ou moins subtilement par iZombie, en particulier dans ce dernier épisode. Une autre est avec le paradoxe de Liv’. Deux des êtres qu’elles aiment et a qui elle tient sont mortellement blessés. Elle sauve l’un en le transformant en zombie, ce que le personnage en question n’apprécie guère, et le fait savoir dans une scène à déchirer le coeur. Elle refuse de sauver l’autre, ne voulant pas lui infliger la vie de mort-vivant, qu’elle n’a pas aussi bien accepté qu’elle a tenté de le faire croire jusqu’alors.

On pourrait croire à une incohérence dans l’écriture du personnage, mais l’enchaînement des scènes et l’évolution rapide mais très bien gérée d’Olivia sur ces diverses questions permettent d’expliquer ce paradoxe, et de comprendre les choix de notre morte-vivante favorite.

Bons acteurs

L’intensité de ce dernier épisode n’empêche pas de retrouver l’humour et les dialogues délicieux qui sont la marque de fabrique de toutes séries signées Rob Thomas. Des dialogues délivrés par d’excellents acteurs, qui savent flirter avec la ligne du grand ridicule. A noter la prestation de Steven Weber. Sans lui, et son jeu extraordinaire, l’origine des zombies aurait paru encore plus ridicule et tirée par les cheveux qu’elle ne l’est déjà.

Le seul défaut de ce final reste dans la sous-utilisation de Clive. Cependant, il est certain qu’il va pouvoir briller la saison prochaine, en particulier puisqu’il va devoir résoudre cette affaire de meurtres, alors qu’il ne sait pas que la majorité des victimes étaient des zombies, y compris son propre patron, et que ses partenaires vont certainement tous faire pour l’empêcher de découvrir la vérité.

Crédits Images : ©CW

Marine Glinel