The Carrie Diaries s’est terminée lundi sur la CW. Critique d’une première saison intéressante mais qui vie encore dans l’ombre de son aînée.
Pour rappel, The Carrie Diaries, c’est la jeunesse de Carrie Bradshaw, son adolescence dans sa petite ville nichée dans le Connecticut. Après le décès de sa mère, Carrie tente de reprendre le dessus. C’est grâce à un stage à New York que Carrie va commencer à s’émanciper et s’ouvrir sur un nouveau monde. Cette saison se termine avec Carrie ayant un avant-goût de sa vie New Yorkaise, vivant en ville pour l’été et travaillant toujours en tant que stagiaire à Interview Magazine. Sa première relation amoureuse est en suspens et sa meilleure amie l’a trahie. La série réussie plus ou moins à trouver sa propre identité même si Sex & The City est toujours au coin de la tête. AnnaSophia Robb a prit ses marques avec le personnage et livre une Carrie sincère et touchante.
L’entourage de Carrie
Autour de Carrie pivote tout un monde, ses amies et sa famille. Alors que dans le pilote on n’avait qu’un avant-gout de ces personnages, les 13 épisodes de la saison les ont beaucoup plus développés. On est un peu déçu de Sebastian Kydd, le premier amour de Carrie. L’acteur, Austin Butler est bien mignon mais il est malheureusement mono-expressif ce qui est bien dommage. Mouse (Ellen Wong) est une fille charmante et pleine de vie. Au début, c’est un peu un cliché de la petite asiatique parfaite mais elle s’éloigne de cette image et prend du relief. Maggie ( Katie Findley) ne cesse de s’apitoyer sur son sort et n’assume pas ses actes. Dorrit (Stefania Owen) la sœur de Carrie est l’archétype de la petite adolescente rebelle qui fait tout pour qu’on s’intéresse à elle. Son personnage tourne en rond une bonne partie de la saison. La fin de la saison sauve son personnage qui finit par trouver un certain équilibre et bonheur.
L’histoire de Walt (Brendan Dooling) et son homosexualité a plutôt été bien traitée. On est dans les années 80, une époque difficile où les homosexuels étaient considérés comme malades. Bien sûr, les choses ont évolué. Mais trente ans plus tard, même si les gens sont moins fermés, cette question est toujours d’actualité, en particulier avec les débats sur le mariage et les choses sont difficiles pour les adolescents homosexuels. Le personnage de Walt reflète l’époque dans laquelle il vivait mais il peut aussi résonner avec les jeunes d’aujourd’hui. De plus, il n’est pas caricatural, ce qui n’est pas un mal.
Larissa, c’est le rayon de soleil de la série. Celle qui est sans aucun doute le personnage le plus haut-en-couleur et le plus délirant. Freema Agyeman est une bouffée d’air frais. Elle interprète Larissa avec brio. La nonchalance du personnage et ses excès sont un régal. Elle représente clairement la femme libre des années 80, cette femme active qui fait ce qu’elle veut et qui n’est pas dictée par les règles figées de la société. Elle est la Samantha des années 80.
Nostalgie, quand tu nous tiens
Quand on pense à Sex & The City, on ne peut pas s’empêcher de se demander où tous ces gens sont passés dans la vie de Carrie. Alors oui The Carrie Diaries a été écrit après la série Sex & The City, il fallait créer tout un univers, toute une jeunesse à Carrie. Bien sûr en 20 ans, beaucoup de choses peuvent se passer , ce qui expliqueraient que leurs routes se soient séparées. Mais on a toujours cette question dans le coin de notre esprit. Il faudrait se détacher complètement de l’original mais la coupure est difficile à faire.
Les sentiments sur cette première saison de The Carrie Diaries sont positifs mais avec une réserve. D’un côté, la majorité des personnages sont intéressants comme Carrie, Walt et Larissa mais d’autres sont un peu plus ennuyeux comme Maggie. La saison a eu un moment de moue en son milieu avec des épisodes moins forts.
The Carrie Diaries joue beaucoup sur la nostalgie des années 80, n’hésite pas à exploiter la mode de cette période. Beaucoup de clins d’œil sont fait à Sex & The City avec notamment le premier cosmo bu par Carrie ou encore sa première paires de chaussures Manolo Blahnik. On reconnait bien certains traits du personnage.
Les chiffres de Carrie n’ont pas été vertigineux réunissant une moyenne en dessous du million de téléspectateurs. Mais le final a terminé sur une note positive avec 0,4% de part d’audience et 1,1 million de téléspectateurs. La saison 2 n’est pas encore assurée mais la progression vers la fin pourrait tourner en sa faveur. la chaîne peut lui donner une chance de faire ses preuves.
The Carrie Diaries – Promo finale
Crédits images ©CW
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