USA Network propose sa nouvelle série d’été Graceland. Une dramedie ensoleillée souvent trop cliché.
Bienvenue à Graceland. Non, pas la maison d’Elvis Presley mais une nouvelle série d’USA Network qui suit les aventures d’agents du FBI, de la DEA et des douanes qui se partagent tous une belle et grande maison sur la plage, en Californie. Les agents sont jeunes, ils sont beaux, ils sentent bon le sable chaud. Du moins le Cerveau le présume vu le temps qu’ils passent à faire du surf et discuter sur la plage au lieu de faire leur boulot d’agent fédéral.
Réalisation signée Instagram
Le pilote de Graceland passe beaucoup trop de temps à exposer les personnages à ses téléspectateurs, avec une réalisation vite lassante faite de montages ensoleillés et des photos qui semblent tirées d’Instagram. Des personnages tout aussi clichés les uns que les autres dans ce pilote, de Briggs, le super-agent qu’on pense à moitié fou mais qui est le meilleur des meilleurs, à Johnny, l’agent latino clown de la bande, en passant par Lauren, beauté froide avide de vengeance avec une physique, sexy, d’Europe du nord ou encore le petit nouveau, Mike Warren, tout jeune, tout mignon, tout propre sur lui, tout coincé, mais qui va se révéler super-génial lui aussi.
Là où Graceland ressemble à une mauvaise télé-réalité avec des jeunes enfermés dans une maison vient des relations dessinées entre les personnages dans ce pilote. Ils vivent ensemble, avec les conflits et les fêtes que cela entraîne. De plus, ils sont tous très stéréotypés, comme s’ils étaient programmés à plaire à une frange particulière du public. Enfin, chacun a son petit secret. On devine même une histoire d’amour à venir dans les prochains épisodes entre Mike et Charlie. On s’attendrait presque à entendre la Voix intervenir pour leur donner une mission qui va interrompre leurs fêtes et autres moments de détente. Au lieu de la fameuse Voix on a droit à un agent de liaison, mais l’effet est le même.
Sauvée par ses acteurs
Heureusement, tout n’est pas à jeter dans cette série de Jeff Eastin. Une fois l’exposition beaucoup trop longue terminée, Graceland rentre dans le vif du sujet, et tout de suite la série devient beaucoup plus intéressante. Alors bien sûr, les méchants sont des Russes, des Mexicains ou des Chinois, il n’y a rien de bien original dans l’affaire de la semaine, mais elle est rythmée, plutôt bien construire et éveille la curiosité. De même, le conflit à venir pour Mike, qui au final n’est qu’une fouine qui vient enquêter sur Briggs, son mentor, intrigue. Mais surtout, Graceland doit une fière chandelle au jeu de Aaron Tveit, Manny Montana et Daniel Sunjata qui arrivent à rendre leur personnage très attachants en quelques minutes.
Le pilote de Graceland montre donc un potentiel si les personnages s’affinent et perdent plusieurs kilos de stéréotypes. On pourrait aussi se passer de l’ambiance fête à la maison plusieurs fois durant le pilote. Mais si Graceland se concentre plus sur le travail des agents, elle pourrait devenir un divertissement léger et sans prise de tête pour l’été.
Crédits Images ©USA Network.
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