The Last Ship saison 2 : à fleur d’eau

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2.5

Critique d’une saison deux frustrante mais bourrée d’action pour The Last Ship.

the-last-shipThe Last Ship avait un grand défaut en saison 1 : de bonnes idées, mais sans les approfondir. Et cela a empiré dans la seconde saison. Les conséquences de la Red Flu, ou la peste rouge, la recherche pour apporter l’antidote à tout le monde, les factions armées qui s’élèvent et les sectes et superstitions qui s’attachent à la tragédie sont bien présents. Cela est même crédible dans un monde post-apocalyptique. Cela pourrait révéler une bonne analyse de notre société et de la nature humaine. Mais The Last Ship est trop superficielle. Les problèmes sont soulevés, discutés et réglés. La série ne cherche que trop rarement à explorer le débat, ou les ramifications à long terme de certains évènements. La question d’éthique médicale de tuer quelqu’un, un méchant, pour sauver tout le monde est balayée en seulement deux épisodes.

Ainsi, The Last Ship reste un peu trop simpliste, s’amuse trop souvent à supplanter la réflexion avec l’action, les explosions, les coups de feu. Le tout couronné de trop bons sentiments et d’un américanisme fier et arrogant.

Patriotisme

On peut arguer que le patriotisme américain dégoulinant de The Last Ship était difficilement évitable. En effet, on suit un navire de la Navy, rempli de militaires de carrière qui n’ont qu’un mot à la bouche, U.S.A. Ainsi, retrouver un patriotisme à la limite du nationalisme parmi eux est logique et même attendu. Le contraire aurait été peu crédible.

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Le problème vient du choix des antagonistes. Ils sont rarement d’autres américains. Ils sont russes, ils sont anglais, ils sont les ennemis. Les autres nations n’existent plus, ravagées et sans pouvoir, à cause de ce virus mortel. Il n’y a plus que l’Amérique qui existe sur Terre, plus que l’Amérique pour sauver le monde, et une Amérique qui est bien, avec peu de corruption au sein de ses chefs et dirigeants, avec une morale presque irréprochable. Même Captain America semble ambivalent à côté.  Et la fin de la saison pêche encore plus en promouvant l’impérialisme américain, puisque le nouveau président promet de reconstruire l’Amérique, et le monde. Ouais, à lui tout seul. Appelez-le Bob The Builder.

Frustrations

x240-3U7The Last Ship reste ainsi dans son rôle confortable de divertissement sans plus, à regarder sans trop se creuser la cervelle. Les dialogues pontifiants, parfois même démagogiques, feront lever les yeux au ciel de plus d’uns. Dans le final, la longue séquence de la distribution générale de l’antidote est d’un sentimentalisme débordant à donner la nausée. Et on pourrait s’en contenter, si justement la série ne frôlait pas quelques sujets et questions intéressantes et graves, sans jamais oser vraiment rentrer dedans.

L’action rapide sauve cependant la série, pas un épisode se passe sans qu’on ait envie de suivre les aventures du Nathan James et de son équipage, de savoir ce qui arrivent à de nombreux personnages de plus en plus attachants. Le cliff-hanger demande de revenir en troisième saison, déjà commandée. Car malgré ses défauts, et les frustrations qu’ils amènent, le spectateur qui aura suivi jusque là a quand même bien envie de savoir comment nos héros vont réussir à reconstruire l’Amérique et le Monde, et si les personnages en danger vont réussir à s’en sortir.

Crédits Images : ©TNT

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