Rizzoli and Isles : retour réussi

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Le duo féminin de Jane Rizzoli et Maura Isles est de retour pour la troisième saison de Rizzoli and Isles. Ont-elles pu se réconcilier après le final de la saison 2 qui les a laissées sous tension ? Attention spoilers. 

Après un final qui laissait les personnages d’Angie Harmon et Sasha Alexander en froid, Rizzoli ayant tiré sur le père de Maura, la saison 3 débute de manière très intelligente. Si on a droit à l’habituelle enquête des affaires internes, avec une résolution prévisible (quand il y a des ripoux dans les séries, c’est très souvent le membre des affaires internes qui enquête le coupable), le traitement de fond de l’épisode, sensible, avec humour, en fait un épisode réussi de Rizzoli and Isles. Cette série policière qui à l’instar de Castle mélange humour et enquêtes policières, jouant sur le « couple » formé par les deux partenaires. Ce n’est pas pour rien que France 2, qui a acheté les droits de la série, la diffusera normalement au créneau horaire du lundi soir, dans la même case que la série policière de ABC.

Un couple en difficultés

On savait depuis deux saisons que le père biologique de Maura était le grand mafieux Paddy Doyle. S’il est intervenu lors du précédent épisode pour protéger sa fille menacée par un pompier pyromane, il a ensuite menacé Rizzoli, son équipe ainsi que l’agent du FBI Gabriel Dean (Billy Burke) en leur tirant dessus. En réaction, Rizzoli lui tire dessus, laissant Maura sous le choc, en colère contre son amie. Avait-elle vraiment besoin de lui tirer dessus ? Elle, seule, ne croit pas qu’il l’aurait tuée. Le parallèle entre leur relation et celle d’un couple, coeur de la série, est toujours aussi bien exploité. La mère de Jane a le rôle d’un conseiller conjugal pour les deux amies, qu’elle considère comme ses deux filles. La résolution de leurs difficultés est faite grâce à Paddy qui confirme en fin d’épisode, qu’il aurait bien tué Jane. Ce qui les réconcilie.

Une utilisation intelligente des flashbacks

Si au final le méchant se révèle être l’inspecteur des affaires internes (oh comme c’est original ! Le Cerveau n’avait jamais vu ça dans une série policière !) on échappe au flashback intégral dans l’épisode, procédé utilisé très souvent en début ou fin de saison. Au contraire, les flashbacks sont utilisés au tout début, avec parcimonie, pour montrer le changement subi dans la relation entre les deux femmes, avant et après la scène de tir dans le dépôt abandonné. On découvre la préparation, côté police, de la mission de  Maura Isles qui s’est dévouée pour servir d’appât au tueur pyromane. Quand on voit le contraste entre cette scène et le reste de l’épisode, l’émotion n’en est que plus forte pour Jane Clementine Rizzoli, persuadée d’avoir raison. Oui, on apprend que le deuxième prénom de Jane n’est autre que Clementine. Ce qui l’embarrasse forcément quand sa mère l’appelle ainsi devant Maura.

Un jeu subtil et drôle

Comme toujours, le jeu de Sasha Alexander et Angie Harmon, mélange de sensibilité et d’humour, est une des forces de la série. Avec le jeu des flashbacks, les nouveaux téléspectateurs ne seront pas perdus et ont même une introduction originale à la série. Les deux actrices campent parfaitement leurs deux personnages en temps de complicité comme en temps de tensions et les possèdent totalement. En outre, on en oublie toutes les prestations dans les autres séries des deux actrices qui SONT Rizzoli et Isles. Elles confirment les qualités de Rizzoli and Isles comme série policière d’été. Lors de sa diffusion sur France 2, le Cerveau serait bien surpris de la voir échouer.

Crédits photo ©TNT

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