Réalisateur : Jeremy Saulnier
Casting : Macon Blair, Devin Ratray, Amy Hargreaves, Kevin Kolack, Eve Plumb, David Thompson
Genre : Thriller
Durée : 1H30 mn
Distributeur : Le pacte
Année de production : 2013
Sortie prévue pour le 9 Juillet 2014
Présenté en compétition du 39èe festival du film américain de Deauville.
Blue Ruin de Jeremy Saulnier est un film sur la vengeance et la bêtise. Très réussi, ce western forestier est une bonne surprise de la compétition et est très bien exécuté.
Un vagabond solitaire voit sa vie bouleversée par une terrible nouvelle. Il se met alors en route pour la maison de son enfance afin d’accomplir sa vengeance.
Western Forestier
Blue Ruin est une histoire de vengeance comme on en fait plus. Le personnage principal, simple vagabond au début du film se transforme peu à peu pour devenir un homme en soif de sang. Mais loin du personnage revanchard musclé et ex-militaire, notre vagabond est un homme perdu qui se lance dans une tâche qui le dépasse. Lui qui commence le film comme un personnage d’apparence fragile prouve qu’il ne faut pas se fier aux apparences et arrive à se sortir des pires situations grâce à la chance ou à son ingéniosité. Proche de film de vengeance comme Old Boy, Blue Ruin est aussi un western en pleine forêt. Tous les thèmes du western sont présents, les armes, le motif et le héros solitaire. Le désert et les saloons ont été remplacés par de la verdure et des diners.
Film brute
Le héros de Blue Ruin est un personnage déterminé et qui a attendu de longues années pour mener son projet à terme. Jérémie Saulnier ne donne pas dans la dentelle et le film est brut et sans concession. Loin des divertissements d’Hollywood, Blue Ruin est livré sans musique, sans morale et sans bons sentiments. Personne n’est gentil avec Dwight, à part un officier de police en début de film.
Blue Ruin est gore, l’hémoglobine n’est pas cachée et la scène où Dwight tente de se soigner lui-même en fera tourner de l’oeil plus d’un. Alors que dans des films comme White House Down, Red ou Die Hard les méchants semblent ne pas savoir viser, dans Blue Ruin, tout le monde possède un oeil de lynx et les balles ont de véritables impacts, des impacts très visibles.
Mais Blue Ruin n’en oublie pas l’humour pour autant. Un humour noir et sérieux qui se rappelle à nous dans certaines scènes ou avec certains personnages comme Benny et Teddy. L’humour de Blue Ruin est comparable à celui d’une série comme Breaking Bad, où le rire arrive dans les situations les plus improbables, comme la justification légale de Benny.
Espoir et Bêtise
Un autre chemin s’offre à Dwight et est représenté par sa sœur qui, bien qu’ayant vécu la même tragédie, à réussi à se construire une vie. Le scénario de Blue Ruin offre à plusieurs reprises aux personnages la possibilité d’arrêter leur vendetta, de passer outre et de commencer une nouvelle vie, mais leur bêtise les emprisonne dans une spirale de violence. Le film se finit sur une note d’espoir et une chance de nouveau départ, mais tellement de sang à couler que cela reste improbable.
Blue Ruin – Bande-annonce
Crédit Photos © Le pacte
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