Arrested Development saison 4 : On prend les mêmes et on remixe (critique)

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3.5

Le Cerveau a regardé la nouvelle version de la saison 4 de la série Arrested Development, voici ce qu’il en pense.

Cette semaine, il a été annoncé que la saison 4 de la série Arrested Development aurait droit a un nouveau montage 5 ans après sa sortie initiale. Dès vendredi 4 mai (juste à temps pour la célébration de Cinco de Quatro), les fans de la famille Bluth ont pu retrouver leurs personnages déjantés dans des aventures familières mais racontées différemment. En effet, c’est toujours la même histoire de la saison 4 mais avec un montage différent et 22 épisodes de 22 minutes aux lieux des 15 épisodes d’une durée fluctuante. Ron Howard a aussi réenregistré la voix-off.

Le Cerveau n’a pas détesté la saison 4 originale, il l’a trouvé plutôt intéressante même si avec du recul, il manquait ce qui a fait le succès de la série, l’alchimie de groupe. Parce que depuis l’annulation de la série, les carrières des acteurs avaient décollées, ils étaient tous très occupés et il a fallu trouver une solution pour avoir tout le monde. Les voir tous en même temps était mission presque impossible. Ils sont tous ensemble dans une seule scène et partagent des scènes ça et là avec leurs co-stars. C’est pour cela que la chronologie de la saison allait dans tous les sens mais au final, tout était connecté.

Cependant, c’était un test pour le créateur Mitch Horowitz. L’idée de raconter l’histoire de chaque personnage dans des épisodes individuels n’était pas mauvaise et tout prenait sens à la fin. Dans sa globalité, le résultat n’était simplement pas ce qu’on espérait, c’était un peu décousu et le public ne retrouvait pas la symbiose des premières saisons.

Une meilleure cohésion

Pour cette saison 4 remix, Hurwitz a restructuré la saison originale qui était déstructurée. Il tente de raconter à nouveau l’histoire dans un ordre plus chronologique avec plus de personnages dans un même épisode, plutôt que de les isolés les un des autres. Il y a ainsi un meilleur sentiment de cohésion qui était absent de la première version.

Cependant, on ne peut pas ignorer le fait que certaines des histoires individuelles des personnages n’étaient pas excellentes et au bout d’un moment, on finissait par s’ennuyer. Notamment l’histoire de Tobias et son obsession avec l’actrice DeBrie Bardeaux (Maria Bamford). Le personnage de Tobias Funke fonctionne bien mieux quand il est entouré des Bluth.

Le montage ne fait pas tout

Un nouveau montage ne peut pas tout arranger, si l’histoire n’est pas très bonne dès le départ, une restructuration des événements ne changera pas grand chose. On ne peut pas nier que l’incroyable alchimie des acteurs et en partie responsable du succès d’Arrested Development. Ce nouveau montage aide un peu parce que le rythme est différent, plus soutenu mais les rires ne sont pas aussi forts qu’ils étaient dans les 3 premières saisons.

Si la saison 4 originale avait ses défauts, et le créateur l’a lui-même admis, elle montrait tout de même que Hurwitz savait prendre des risques. Quand Arrested Development a été lancée en 2003, c’était un véritable OVNI, elle ne ressemblait à rien d’autre. Il n’y avait très peu de sitcoms à une caméra et encore moins des séries avec des personnages aussi loufoques et osés. L’écriture et l’humour étaient complètement décalés, c‘était un régale. Hurwitz prend des risques, c‘est qu’il a fait avec la saison 4 en 2013 et le Cerveau applaudi sa décision d’avoir tenter le coup. Et sans mentir, on aime ses personnages et on en redemande. On n’a jamais assez de Bluth dans la vie.

Pour finir, s’il semble que la saison 4 originale a disparu de la plateforme, elle serait en réalité toujours là, cachée sur Netlix. Selon Polygon, il suffit de fouiller un peu et vous la trouverez sur le site dans la catégorie trailers et plus.

La série n’est pas finie, elle reviendra bientôt pour une saison 5 et Jeffrey Tambor sera bien présent, même après les accusations de harcèlement sexuel et son renvoi de Transparent.

Arrested Development est disponible sur Netflix.

Crédit ©Netflix

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