Réalisation : Sharon Maguire
Casting : Renee Zellweger, Colin Firth, Patrick Dempsey, Emma Thompson
Genres : Comedie, Comedie Romantique
Durée : 2H02 mn
Titre original : Bridget Jones’s Baby
Distributeur : StudioCanal
Sortie en salles le 05 Octobre 2016
Bridget Jones Baby, troisième volet de la franchise de comédies romantique anglaise Bridget Jones, arrive dans les salles aujourd’hui. Une Comédie romantique avec tous les codes de son genre, pour un véritable moment de rire et de dérision, et un peu de douceur dans ce monde de brutes. La critique.
Le genre des comédies romantique n’a plus la même rayonnance ni le même succès qu’il n’a pu l’avoir dans les années 90 ou les années 2000 au cinéma. Les temps ont changé, les comédies romantiques sont de moins en moins l’apanage des salles de cinéma, au profit de super-héros ou anti-héros, plus en adéquation avec notre époque désenchantée.
Et c’est là que Bridget Jones Baby arrive. Une suite inespérée pour deux films à grand succès des années 2000 starring Renée Zellweger, Hugh Grant et Colin Firth. Une sorte de Pride and Prejudice des temps modernes, avec un beau triangle amoureux, beaucoup d’humour et de dérision, et un peu de romance, bien que décalée à l’humour british.
Et c’est donc 10 ans plus tard, qu’une nouvelle Renée Zellweger arrive sur nos écrans en ce début d’octobre 2016, dans la peau de Bridget Jones, toujours célibataire, seule et gauche. Quelques rides en plus (malgré une métamorphose esthétique pour l’actrice), Bridget est bien là, toujours dans le même appartement au centre de Londres, et à la recherche de son grand amour. Car oui, bien évidemment, elle et Darcy, c’est fini.
Nouvelle Bridget
43 ans, nouvel âge et nouvelle Bridget. Si le spectateur sait à quoi s’attendre quand il rentre en salle avec Bridget Jones Baby, il découvre une nouvelle Bridget Jones, plus sophistiquée, mieux dans sa peau et surtout avec un travail bien plus reluisant que celui de journaliste, puisqu’elle est productrice d’une émission d’information aux apparences sérieuses. Plus mince, plus en paix, une évolution positive et logique pour une femme qui est quand même blessée par son célibat, même si elle va profiter de sa liberté face à tout son entourage qui vit une vie de famille bien remplie. Et c’est là que l’intrigue prendra forme.
Une intrigue qui se fera sans Hugh Grant. Bridget Jones sans triangle amoureux, n’est pas Bridget Jones, et pour pallier au manque et absence du séducteur britannique le plus apprécié des américains, Patrick Dempsey rejoint le monde de Bridget Jones. Deux vieux beaux, célibataires et sans enfants vont donc s’affronter une paternité. Car oui comme le suggère le titre, Bridget Jones vivra un nouveau challenge dans ce film : celui d’enfin devenir maman.
Mère célibataire… ou presque
Un challenge qui coule de source avec l’imaginaire et la construction de Bridget. Cette dernière, dans une tentative d’assumer pleinement son état de célibataire, et sa liberté, va s’engager dans des nuits débridées avec les deux étalons, à des périodes proches, rendant incapable cette dernière de savoir qui est le géniteur. Elle décidera donc d’assumer cet enfant dont elle rêve, mais c’est sans compter sur les deux hommes qui souhaitent et fantasment sur une vie de famille à ses côtés.
Une intrigue un peu balisée mais qui ne manquera pas de charme. Si le public en salles sera majoritairement féminin, composée de nanas qui se retrouvaient à l’époque en Bridget, ces dernières seront ravies de retrouver Renée, certes changée, mais toujours aussi « réaliste » et maladroite qu’elle a pu l’être dans le passé.
Humour, dérision et critique des temps modernes
Mais ce qui plaît encore plus dans cette suite, est la critique de notre société, où les mères célibataires se multiplient, où tout va vite et tout se consomme, de l’actualité à l’amour, qui ici est réduit à un algorithme par le personnage de Patrick Dempsey.
Une peinture de notre société moderne tout en dérision et humour qui fonctionne : mère célibataire, gay hipster, application, critique de la presse qui ne cherche avant tout qu’à faire du sensationnel et de l’audience au détriment de l’actualité ( la séquence d’interview avec Jack et le chat Hitler est étonnante de dérision et effrayante car elle appuie là où ça mal). Tout est objet à la critique d’une mode aux apparences folles. Et ça marche.
Suite qui fonctionne
Oui, Bridget Jones Baby est une énième suite d’une franchise connue et déjà déclinée, à l’heure des reboots, remakes et autres suites. Mais Bridget Jones Baby, même si on n’y réinvente rien et propose un univers connu de son public, fonctionne, de par le choix de l’intrigue, qui tourne autour d’une nouvelle étape importante dans la vie de l’héroïne, et un respect des codes de la comédie romantique (même si mené en dérision dès que l’occasion se présente).
Bridget Jones Baby marche, et le film, bien qu’il dure deux heures, assure sa promesse de rire, d’humour british, de rêve, de charme et de détente, pour une comédie romantique, qui certes ne ressemble pas à ce qu’on voit en salle aujourd’hui, mais laissera son public un peu rêver, mais surtout détendu.
Le casting de retour, et l’addition de Dempsey et Emma Thompson ajoute une plus-value à Bridget Jones Baby, qui comme un doudou, rappellera la douce époque, où les femmes arrivaient encore à croire au prince charmant ou Mr Right. Bridget Jones Baby ou un peu de romance et de douceur dans ce monde de brutes.
Bridget Jones Baby : Bande Annonce VOST
Crédit photo : ©Universal/Miramax/StudioCanal
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