Fin de la première saison de Fear the Walking Dead après 6 épisodes en demi-teinte qui laisse de la place pour une suite mais pas forcément l’envie qui va avec.
Alors que les oeuvres mettant en scène des mondes post-apocalyptiques où des armées de morts-vivants mènent la vie dure aux survivants se multiplient sur les écrans, certaines questions restent souvent sans réponse : comment tout cela a débuté ? Qui ou quoi est à l’origine du virus ? Comment un monde si organisé comme le notre à pu tomber ? D’ailleurs jusqu’aujourd’hui, nombreux sont les réalisateurs à ne pas vouloir y répondre pour la simple et bonne raison que le pourquoi n’est pas l’intérêt principal d’un film de zombie. Concept qu’a parfaitement compris AMC et c’est pour cela que la chaine n’a pas produit un spin-off inutile à sa série phare déjà pas top The Walking Dead. Ah si ?
Cobalt
Après moult péripéties aussi attendues et prévisibles les unes que les autres, on retrouve Travis, Madison, leurs enfants et la famille de Daniel parqués dans leur quartier par des militaires censés maitriser la situation. Du moins, jusqu’à ce que le chef en place se fasse attraper par un zombie lors d’un raid. L’opération Cobalt est donc lancée : les militaires abandonnent leurs postes, laissant les civils livrés à eux même face aux hordes extérieures. Prévenus à temps par le soldat que Daniel a torturé, nos héros partent pour le campement des militaires pour retrouver Nick et Liza qui avaient été déportés. Pour distraire les gardes, Daniel libère un stade entier rempli de morts-vivants et tous profitent de la panique générale pour récupérer leurs proches et s’enfuir. Ils suivent Strand, un énigmatique personnage avec lequel Nick s’est acoquiné pendant son séjour en rétention qui les mène chez lui pour trouver refuge sur son yacht Abigail.
Panique sur Los Angeles
Durant toute cette première saison, on suit les personnages à travers des situations dangereuses qui ont peu, ou proue, un rapport avec les zombies puisqu’ils doivent affronter des émeutes, un complot militaire et le passé terrible de Daniel. 4 grosses menaces que le spectateur va suivre en filigrane durant ces 6 épisodes et qui vont s’étendre sur la longueur pour avoir des résolutions… Un peu décevantes de manière générale. Coincés chez un barbier pendant une terrible émeute ? Après tout un épisode cloîtrés à entendre les casseurs hurler dehors, ils sortent sans aucun problème et rentrent tranquillement chez eux. Des militaires leur cachent des choses ? L’épisode d’après ils fuient parce que leur chef est mort, donc pas de problème en fait. Daniel semble cacher un passé inquiétant qui pourrait mettre en péril l’équilibre du groupe ? Bah, il est sympa après tout, laissons aller. Les zombies ? Il y en a que 2-3 à tout casser par épisode donc pas une grosse menace non plus. Fear The Walking Dead ? C’est plus Sneer The Walking Dead pour l’instant.
La formule Z
Le moins qu’on puisse dire sur cette première saison de Fear The Walking Dead et que l’on devinait depuis le premier épisode, c’est quelle reprend la structure de son ainée en matière d’intrigues et de rythme. Chaque épisode de 50 minutes passe à la vitesse d’un zombie rampant, et faire preuvre d’attention, à chaque quart d’heures suffit à comprendre l’intrigue en cours. Ajoutons à cela des situations vues et re-vues dans le genre et vous pourrez même vous permettre de faire à diner en même temps, jetant un oeil de temps en temps pour ne pas être trop trop perdus. La mise en scène est tout ce qu’il y a de plus classique et il n’est pas rare de voir le panneau « victime » clignoter en rouge au dessus d’un personnage qui met bien 20 minutes à, enfin, se faire attaquer, pour que l’intrigue passe à autre chose.
Don’t open, Dead inside
Là où le Cerveau regrette un peu ses reproches sur l’épisode 1, où il y avait trop d’exposition sur les personnages, ç’aurait été mieux de continuer les présentations pendant la saison au lieu de tout laisser tomber d’un coup au point de ne plus avoir aucune évolution des protagonistes. A part Daniel et son passé qui débarque en milieu de saison, mais comme l’intrigue a déjà été centrée sur les problèmes de drogue de Nick, la lâcheté de Travis, le conflit Liza / Madison, le spectateur attend plus qu’on nous parle de tout ça plutôt que d’ouvrir un nouveau chapitre sans avoir réglé les précédents. Ce qui fait qu’au final aucun des personnages ne semble attachant puisqu’aucun ne change ou ne grandit et le seul qui reste à peu près potable, alors qu’on le voit de moins en moins, c’est Nick, surement grâce au charisme de Franck Dillan.
Assez mauvais départ dans l’ensemble pour Fear the Walking Dead qui arrive à rendre encore plus ennuyeuses et clichées des intrigues et des problématiques déjà vues mille fois dans des oeuvres sur les zombies. La saison souffre d’un déséquilibre constant, oscillant entre scènes intimistes à rallonge et sans enjeux et potentiel dramatique intéressant laissé de côté pour de la surenchère scénaristique. Ce qui fait qu’à aucun moment on a peur, que ça soit pour les personnages ou le reste. En attendant la saison 6 de la série mère, Fear The Walking Dead a elle-même déjà le droit à son spin-off avec Fear The Walking Dead : Flight 462, épisodes d’une minute à peu près qui seront diffusées sur internet pendant les coupures pub de The Walking Dead saison 6. Et rien que le format très court comme cela est déjà assez prometteur en matière de tension.
Crédits : ©AMC
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