Nintendo France se livre au Cerveau sur le planning des mois à venir en compagnie de Anne-Marie Baufine-Ducrocq, Directrice Marketing de Nintendo France !
La Paris Games Week 2013, comme tous les ans, c’était la guerre. Cependant, s’il y a une chose qu’on ne peut pas lui retirer. La PGW c’est aussi l’occasion pour les éditeurs d’être plus accessible et de pouvoir s’exprimer avec plus de facilité. C’est donc dans une ambiance bruyante mais bon enfant comme Big N a l’habitude de l’être, que le Cerveau a rencontré Anne-Marie Baufine-Ducrocq, la directrice marketing de Nintendo France pour discuter du futur de la firme de Kyoto.
Question sur le hardware tout d’abord, avec la sortie de la PS4 et de la Xbox One, est ce que Nintendo compte établir une stratégie particulière ?
Ce qui fait venir les joueurs avant tout sur une console, ce sont les grands jeux exclusifs. La volonté de Nintendo sur la console Wii U, comme sur la Nintendo 3DS, c’est d’offrir de grands titres exclusifs. On en a vu arriver cet été avec Pikmin 3, The Wonderful 101, The Legend of Zelda : The Wind Waker HD. On voit aussi dans un genre particulier mais bien maîtrisé, le genre des jeux très conviviaux comme Wii Party U et bien évidemment celui que tout le monde attend, Super Mario 3D World qui a été développé par l’équipe de Mario Galaxy. C’est un jeu qui prend autant toute sa saveur en solo puisqu’il y a une richesse dans les niveaux qui permet de les faire en speed run, fouiller ou les retourner. Mais aussi, et pour la première fois sur un jeu de plate-forme 3D en multi, avec des personnages qui ont chacun des capacités différentes, pour avoir des parties où les joueurs se tirent relativement la bourre. Et c’est vraiment pensé pour, puisqu’à la fin il y aura un classement et qu’en plus, quand vous continuez le jeu en multi, le premier gagne une couronne et les autres doivent essayer de la lui chaparder.
Justement par rapport à ces jeux, y’a-t-il de nouvelles licences qui sont en préparation outres les fameuses déjà établies ? Et si oui, quel sera le rôle des développeurs indépendants dans ces nouveautés ?
Il y a une vraie volonté de la part de Nintendo de se tourner vers les développeurs indépendants puisque nous participons à énormément d’événements avec des eux. On leur donne des devkits afin qu’ils puissent s’exprimer. On voit ça apparaître progressivement. A l’Eurogamer par exemple, certains jeux étaient présentés sur Wii U. On cherche à leur donner la parole parce que ce sont des gens qui ont beaucoup de créativité. En ce qui concerne les franchises, Nintendo raisonne toujours en terme de qualité. On ne cherche pas à créer un nouveau héros, un nouvel univers mais plutot de nouveaux gameplay pour après, soit le mettre sur une licence qui existe déjà (Mario, Zelda, Donkey Kong…), soit lui créer son propre univers. Wii Sport a été créé de cette façon.
Y-a-t’il une stratégie particulière chez Nintendo pour le sol français, le public français ?
Chez Nintendo, on part toujours du gameplay. Ce qui est sûr, c’est que chaque pays, chaque joueur, chaque culture reçoit le gameplay différemment. Prenez le personnage de Mario : il peut être perçu de multiples façons. Il n’y a donc pas de stratégies particulières, mais chaque public reçoit et accueille le gameplay, les personnages, les univers de façons différentes. On essaye de répondre à chacun de ces publics. Un jeu comme Pokémon, au Japon, a plus rapidement été un jeu pour jeunes adultes qu’en Europe. Le public a grandi plus vite au Japon.
Nintendo a toujours cette aura très japonaise, parfois un peu trop. Une aura qui a souvent desservi son image auprès du public occidental, puisque pas assez ouverte. Cela est-il en train d’évoluer ?
Si vous prenez l’exemple d’Ubisoft, l’entreprise a connu de très grands succès sur les plateformes Nintendo avec Just Dance sur la Wii. Skylanders, qui est un projet européen, est aussi un succès sur Wii. Donc les éditeurs occidentaux peuvent connaitre de grandes réussites sur nos consoles quand ils s’adressent à ce public. Just Dance est un jeu qui a réussi à trouver une audience de jeunes filles et de jeunes femmes très extraverties. Donc la porte est ouverte pour que les titres occidentaux trouvent leur place sur les consoles Nintendo.
Pour en revenir au hardware, beaucoup de monde s’interroge sur l’essor de la 2DS. Quelle a été l’idée de Nintendo derrière ce parti pris ?
L’idée était de compléter la gamme Nintendo 3DS, d’offrir une console simplifiée, avec toutes les fonctionnalités de la 3DS, à l’exception de la 3D et de la possibilité de la plier en deux. On voulait proposer une entrée de gamme qui va de la 2DS à la 3DS. C’est vraiment l’idée de compléter notre offre, notamment pour répondre aux personnes qui se posaient des questions sur la 3D, et proposer quelque chose de plus robuste pour les plus jeunes.
Toujours sur le hardware, avez vous des vues sur de nouvelles formes de devices qui pourraient proposer de nouveaux gameplay comme on a pu avoir avec la Wii Balance Board pour la Wii ?
Nos équipes de développement sont toujours sur de nouvelles idées de gameplay. Après… C’est toujours très secret ! (rires) Le Wii U Gamepad, ça a été une manière de rajouter un écran à la console de salon, ça a changé la donne. Ça a permis de donner de nouvelles idées pour le gameplay asymétrique, pour les jeux d’aventure en allégeant l’écran principal et augmenter le caractère immersif des jeux. Il y a toujours des choses dans la tête des développeurs qu’on a pas encore vu venir.
Justement, parlez nous de ce gameplay asymétrique. Y-a-t’il de nouveaux titres prévus qui vont peut être enfin l’utiliser de façon novatrice ?
Un jeu comme Wii Party U, vous avez des parties où vous pouvez jouer en un contre tous. Wii Sports Club va apporter beaucoup de choses aussi, même si je ne peux pas tout révéler. Il y a toujours des petites surprises dans les cartons ! (rires)
Crédits image : ©Nintendo / ©Dr
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