Critique de Sean Saves The World avec Sean Hayes qui revient dans sa propre sitcom sept ans après Will & Grace.
Sean Saves the World, c’est le grand retour de Sean Hayes dans un rôle important à la télévision américaine depuis la fin de Will & Grace, série dans laquelle il jouait le fabuleux Jack. Et au vu du pilote, c’est un retour gagnant. Du moins pour sa qualité car en terme d’audiences, elle démarre moyennement. Hayes joue Sean, un père divorcé, gay, qui vient de se faire larguer par son petit-ami. La mère de sa fille de 14 ans a quitté la ville pour un nouveau travail. Il se retrouve alors père à plein temps. Il a aussi une mère envahissante qu’il a du mal à supporter. Côté vie professionnelle, Sean vient d’hériter d’un nouveau patron difficile à vivre. Bref, sa vie est mouvementée et il tente de jongler entre son travail et l’éducation de sa fille Ellie.
Papa maladroit mais bienveillant
La crainte qu’on pouvait avoir, c’est que Hayes nous fasse du Jack à nouveau. Ce personnage flamboyant qui aura marqué son époque à la fin des année 90 dans Will & Grace. Mais l’acteur évite cette erreur. Oui son personnage est gay comme Jack et comme Jack, il a un enfant avec qui il doit apprendre à vivre, mais le personnage est complètement différent. La relation avec sa mère est querelleuse mais bienveillante. Il en est de même avec sa fille, les choses ne sont pas idéales mais il y travaille. Il a peur, il ne s’est jamais occupé seul de sa fille. Tout ça est nouveau pour lui et il tente de faire au mieux pour être un bon père. Hayes est drôle et possède un parfait timing comique. Il a une vraie complicité avec Samantha Isler, la jeune actrice qui joue sa fille ainsi que Linda Lavin, qui joue sa mère. Lavin est excellente dans son rôle de mère insupportable.
Classique mais efficace
Sean Saves The World n’a rien de révolutionnaire. La série est assez classique dans son format. C’est une sitcom à plusieurs caméras, en public avec des rires en boîte. Mais les rires ne sont pas si gênants parce qu’on rit aussi en regardant la série. Le fait qu’on ne les entend pas tant que ça est généralement bon signe. Il y a des moments tendres dans le pilote et un vrai côté adorable mais il y a aussi des piques acerbes qui rendent les situations drôles. Le reste des personnages comme le patron de Sean joué par Thomas Lennon (Reno 911) ou encore ses collègues campés par Echo Kellum (Ben and Kate), Vic Sahay (Chuck), et Megan Hilty (Smash) promettent aussi de bons moments.
Il sera intéressant de voir comment Sean évolue, comment il gère sa vie de famille, sa vie privée et son travail. La série est à mi-chemin entre la sitcom familiale et la sitcom dite de “work place”. Un bon mélange qui devrait apportait suffisamment de matière pour alimenter la série. Elle n’est pas encore parfaite et doit trouver sa vitesse de croisière mais elle a le mérite de bien divertir.
Crédits ©NBC
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur