Docteur House, le médecin le plus méchant de la télévision est de retour. Et on s’en serait bien passé. Entre redites, ennui et non-évolution, ce season premiere montre qu’il est temps pour House de tirer sa révérence.
La saison dernière, House avait perdu la tête. Du moins ses scénaristes. Le médecin, dans un moment de jalousie et de rage avait conduit sa voiture contre la maison, et le salon, de Cuddy avant de partir sous les Tropiques.
En ce début de saison 8, nous retrouvons House devant un comité de libération sur parole, qui bien évidemment ne lui octroie pas de liberté sous caution. Il fait donc un petit séjour en prison. Si nous n’avons qu’une très vague et facile explication de la raison pour laquelle ce dernier a fui vers le soleil des Tropiques avant d’accepter d’être emprisonné, nous avons tout de même la preuve que House n’est pas si méchant. Il avait bien sûr vu que plus personne était dans le salon et il aurait bien sûr eu le temps de freiner si, entre temps, quelqu’un était revenu.
Mais pourquoi est-il si méchant ?
Les scénaristes ont surtout voulu faire passer House pour un vrai criminel dans cette scène, il est clair qu’en ce début de saison ils souhaitent rectifier le tir. Raté ! Plus tiré par les cheveux, on a rarement vu. Si, un médecin de prison qui accorde sa confiance à un prisonnier ou lui donne 20 cachets de Vicodine pour lui sauver la mise, au lieu de prévenir les autorités pénitentiaires. Pire, une prison où personne ne se pose de questions quand un détenu trouve tous les outils nécessaire pour pratiquer une trachéotomie. Et oui, tout ça, dans un seul et même épisode de Dr House.
House qui d’ailleurs, est très libre, pour un détenu en prison. Il se balade partout sans qu’on lui pose de question, débarque quand il veut dans l’infirmerie, fait des consultations, contre son cœur, au milieu de la cour. Bref, c’est plus une prison mais un véritable centre de vacances.
Retour à la case départ, sans les 20 000
Ce n’est pas le premier épisode mauvais de Dr House. Mais cette fois, même l’humour des dialogues ou le talent sans conteste de Hugh Laurie ne le sauve pas. Ce qui l’enfonce, c’est clairement la redite. Nous avions déjà vu House faire face aux conséquences de ses actes, à sa manière. Nous l’avions déjà vu dans un espace reclus, en hôpital psychiatrique. Nous l’avions même déjà vu manipuler à son bon vouloir les gens qui l’entourent, que ce soient d’autres médecins que des gros méchants pas beaux. Rien de nouveau.
On sait que le leitmotiv de David Shore est « personne ne change ». Mais ici, force est de se demander l’utilité réelle de faire passer House par la case prison ou par d’autres épreuves qui ne le changeront donc pas. Autant en rester sur le format « patient de la semaine » avec ce médecin méchant et sarcastique qui sauve des gens très très malades tout en disant des méchancetés qui font rire, et plaisent au spectateur. Mettre ses personnages dans des situations différentes et difficiles pour explorer leur personnalité c’est très bien. Si c’est pour tourner en rond et nous répéter encore une fois que House est accro à la Vicodine et qu’il restera toujours un drogué, qu’il vit selon ses propres règles, ne ressent les choses qu’à sa manière, et est prêt à tout risquer pour résoudre une énigme médicale, ça ne sert plus à rien.
Cela fait 7 saisons qu’on l’a compris, il serait temps de passer à autre chose, s’ils ne veulent pas que les téléspectateurs passent à une autre série. Quand on arrive à la huitième saison, c’est peut-être trop tard pour renouveler une intrigue déjà amplement construite et explorée en profondeur. Il est peut-être temps de laisser partir House pour de bon .
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