Hier soir, après Londres, et New York, était présenté au Grand Rex le premier épisode de Game Of Thrones saison 4. Retour sur une soirée épique pour une avant-première d’un épisode tout aussi épique ! (attention hautement spoiler, vous êtes prévenus)
Un silence religieux en salle pour une projection presque biblique. C’est avec une concentration et une immersion totale dans le monde de Westeros que le public convié a découvert hier soir le premier épisode d’une série épique à une avant première exceptionnelle. Série qui compte déjà plus de 11 millions de téléspectateurs de par le monde.
Game of thrones saison 4, avec Two Swords, s’ouvre une fois de plus sur une séquence pré-générique tout aussi religieuse à la hauteur d’un épisode impressionant. Une séquence digne de grand cinéma au cœur d’une forge. Une épée se révèle hors de sa fourre, celle de la carcasse d’un loup géant. On devine de suite à qui elle appartient. Tywin ordonne la fonte de l’énorme épée des Stark, forgée dans le précieux métal Valérien. Une séquence noire pour un Tywin tout aussi obscur. C’est la fin de la lutte entre les clans et mais aussi celle des Stark… Il est venu le temps des Lannisters. Coupure générique suivant un plan rapproché sur le visage du maître de la maison au sigle du lion : The Game is on !
Notre belle Famille
Un épisode qui reprend donc juste après les évènements suivant les Noces Pourpres. On pourrait croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des King’s Landing. Si les Lannister sont désormais seuls maîtres, il leur reste néanmoins bon nombre d’ennemis. Rien n’est rose au sein même du clan familial qui se prépare aux noces de Jeoffrey, que ce soit entre Jaime et sa sœur, Jaime et son père, Tyrion et sa femme Sansa, assommée par le deuil, Tyrion et Shae… Preuve que la course au pouvoir dans le déshonneur n’amène pas bonheur et cohésion familiale. L’argent et le pouvoir pourrissent les liens du sang, c’est bien connu. Même un Lannister n’échappe pas à cette règle, dettes payées ou non.
Jaime nous avait offert en saison 3, en compagnie de Brienne, beaucoup de scènes profondes sur la remise en question de son honneur, de son statut et de son clan. Une remise en question qui semble se profiler encore plus dans ce premier épisode pour offrir une autre image de celui que beaucoup surnomment « Prince Charming ». A l’image de Tyrion, la véritable brebis galeuse de la famille, Jaime semble cacher un potentiel aussi grand que celui de son frère. Pour le savoir, il faudra attendre la suite.
Arabian Knights
Un premier épisode de Game of Thrones saison 4 qui suit la saison précédente, relativement dans le calme. Les séquences s’enchaînent, un coup à King’s Landing, entre les Lannisters, un coup à Yunkaï, un coup près du Mur. On continue ces histoires de trahisons, de course au pouvoir, de secrets, de jeux politiques et de familles unies ou désunies.
Présentation de nouveaux arrivés, en commençant par le nouveau Daario Naharis, dans la peau de Michiel Huisman, qui reste un grand séducteur dans l’âme, comme son interprète a pu l’être en saison 3. La Khaleesi, qui commence à avoir du mal à dompter ses dragons qui ont sacrément grandit, continue son avancée vers Meereen, toujours dans la perspective de faire libérer des esclaves sur son chemin. Une scène macabre et émouvante souligne encore et toujours son désir de reprendre le pouvoir dans un but honorable.
Mais ceux qui nous intéressent le plus son ceux qui s’annoncent d’emblée comme de bien mauvaise augure pour le clan le plus détesté de Westeros. Des clans du sud, typés orientaux. Avec à leur tête celui des Martell. La présentation du tant attendu Prince Oberyn Martell, surnommé la Vipère Rouge. Un oriental très « sanguin », et ce n’est pas peu dire, assoiffé de vengeance envers les Lannister. Une belle tuerie en perspective nous attendra bien évidemment pour la suite, on peut en être certain… même sans avoir lu les livres.
Valar Morghulis : la naissance d’une guerrière
Le slogan de cette quatrième saison n’a pas été choisi à la légère. «Valar Morgulis», ces mots en Haut Valérien dont tout spectateur connait la signification. Un slogan qui prend une nouvelle dimension dans ce premier épisode de saison. Ça va saigner, c’est sûr, et ça saigne, bien sûr. Peut-être pas autant qu’entre les murs du domaine des Frey, mais quand même.
Et celle qui incarne au mieux ce slogan est bien évidemment Arya Stark. Sa première tuerie lors du final de la saison dernière annonçait la naissance d’une guerrière. Une guerrière qui sommeillait mais qui désormais se réveille. La jeune femme va nous offrir une scène épique, mythique et bien évidemment jouissive pour l’un des personnages qui incarne au mieux cette nouvelle génération de femmes fortes à l’écran. On jubile, on savoure cette scène de clôture d’épisode qui nous réconcilie un peu avec une série qui nous a quand même fait beaucoup de mal deux épisodes plus tôt. La saison 4 marquera l’avènement d’une combattante. Si l’Hiver arrive, Arya Stark aussi, et elle fait bien plus peur.
Winter is Coming
Côté Stark, Jon Snow fait son deuil à Castleblack, mais annonce une belle vengeance en perspective. Peu de nouvelles de Bran et Rickon, ni même de Stannis, Davros ou la Prêtresse rouge. Difficile en 50 minutes d’épisode de couvrir autant de trames narratives fournies par une œuvre aussi riche que Game of Thrones. En tout cas, à l’image de sa bande annonce, cette saison 4 s’annonce mortelle, au sens propre du terme. Merci Warner, OCS et HBO pour ce culte indubitable de la seconde décennie de ce siècle. Les grands moments de télévision de grande qualité se font rares. Et on sait de quoi on parle.
©HBO
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