À l’occasion du retour de The Killing sur AMC, le Cerveau se penche sur le double épisode inaugurant la deuxième saison.
La première saison de The Killing s’est terminée sur un cliffhanger : Sarah Linden (Mireille Enos) découvrait que Richmond (Billy Campbell) n’était pas le coupable du meurtre de Rosie Larsen alors que Delko, voulant venger celle-ci, lui tire dessus. Et une grande partie du public s’était plaint de la non-résolution de l’affaire, accusant Veenan Sud de trop tirer sur la corde. A-t-elle répondu aux critiques avec ce début de saison ?
Un intérêt retrouvé
Disons le clairement, la réponse est positive. Avec la mise en place d’une large conspiration, l’intrigue est de moins en moins manichéenne. On entre dans une nouvelle nébuleuse tout en répondant aux questions posées en fin de saison précédente. Le secret de Richmond est dévoilé. Son absence d’alibi, qui a conduit à la tentative de meurtre dont il a été l’objet, est expliquée. Dans le même temps, de nouveaux éléments sont semés et assurent une bonne saison.
Car la principale critique faite à la première saison, à savoir sa lenteur, est ici compensée par une élévation des enjeux. L’objectif de la saison ne devrait plus être simplement de retrouver l’assassin de Rosie Larsen, mais aussi de découvrir les ramifications de la conspiration visant à discréditer Richmond. On s’attend d’ailleurs à des rebondissements du côté politique, voire mafieux.
Des personnages et acteurs charismatiques
L’émotion est toujours au rendez-vous et le jeu de Mireille Enos porte encore plus la gravité de la situation. Elle répond parfaitement à l’ambiance de la série. Holder lui-même passe du statut de personnage aux apparences légères à celui d’une victime, d’un pion d’un engrenage qui cherche à s’en sortir. Il y a fort à parier que Linden et lui retravailleront ensemble, malgré leurs différences, afin de faire tomber cette conspiration tandis qu’il trouvera sa rédemption d’une façon ou d’une autre, quitte à sacrifier sa carrière. Joel Kinnaman est un acteur charismatique qui aura un rôle essentiel dans l’avenir de l’intrigue.
The Killing trouve le moyen de regagner de l’intérêt. Et soyons honnête, la série originale a mis une saison, soit 20 épisodes, pour résoudre le meurtre de Rosie Larsen. On ne peut pas reprocher à sa version américaine de le faire en autant de temps. Seule face à un système corrompu, Linden devra se trouver des alliés non seulement avec Holder, mais aussi avec l’équipe de campagne de Richmond qui va prendre de plus en plus conscience de la cabale dont celui-ci est l’objet. Le nouvel arc, prometteur, tiendra en éveil les spectateurs déçus de l’issue de la saison précédente.
Crédits photo ©Frank Ockenfels/AMC
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