Critique du premier épisode de la saison 6 de NCIS Los Angeles.
NCIS Los Angeles est de retour pour sa saison 6 et sans surprises, la série continue à être divertissante malgré ses défauts intrinsèques et son unidimensionnalité, contrairement à la série-mère qui s’est toujours lancée dans de grandes conspirations internationales. Le premier épisode de la saison reprend directement après le cliffhanger qui a vu Callen et Sam enfermés dans un sous-marin chargé d’explosifs. Celui-ci se dirige, comprend-t-on très vite, vers un porte-avion nucléaire militaire qui se trouve à San Diego.
Après moults efforts et dans un jeu de patience avec les terroristes qui pilotent le sous-marin, ils arrivent cependant à s’en sortir tout en permettant à la Navy de les localiser, ce qui aboutit au lancement d’une torpille qui détruira le sous-marin de poche. Pendant ce temps, Hetty renonce à son voyage à Washington pour gérer la situation de crise, quitte à se fâcher avec le pouvoir politique. Mais le sauvetage de milliers de vies pourrait-il être un argument de défense en sa faveur ? On se pose la question mais on en doute.
Retour des vieux défauts
Parmi les défauts de l’épisode on trouve d’abord la résolution abracadabrantesque du huis clos. Si on n’est pas expert en sous-marins bricolés, la tension grandissante et les idées de Sam et Callen relèvent beaucoup plus d’un McGyver que de véritables démonstrations scientifiques. Même si ce côté McGyver s’explique peut-être par le côté McGyver, aussi sophistiqué soit-il, du sous-marin. Il faut cependant noter que Callen et Sam continuent à faire preuve d’héroïsme et auraient été prêts à se sacrifier pour épargner des milliers de vies : les personnages continuent à être bien explorés et développés.
Relations stagnantes
On note aussi que les relations entre les personnages sont très statiques et ont peu évolué, en particulier Kensie et Deeks. Que ce soit du point de vue amoureux où nombre de séries ont sauté le pas de la tension sexuelle avant six saisons ou bien fait évoluer les choses. Si les deux semblent désormais reconnaître leurs sentiments, ça ne va pas bien au-delà. Est-ce que les choses changeront cette saison ? Encore une fois on en doute : on se pose chaque année la question, et la réponse finale est toujours négative. Ziva et DiNozzo avaient l’avantage de voir d’autres personnes de manière plus ou moins solide au lieu de tourner sans cesse l’un autour de l’autre.
Mais aussi l’humour
Du côté des autres personnages, on ignore encore quel sera le sort d’Hetty, la décision de Washington, mais on aime toujours autant la voir interagir avec le reste de l’équipe et l’assistant directeur Owen Granger. On apprécie aussi le triangle humoristique entre Deeks, Kensie et l’agent de la DEA Talia Del Campo, qui fera sans doute fantasmer les amateurs (et auteurs) de fanfics.
Cet épisode de NCIS Los Angeles est donc un condensé de tous les points positifs et négatifs de la série : on retrouve à la fois l’humour, l’action et les enquêtes terroristes qui fascinent le public et ses moments trop attendus, ses relations qui n’évoluent guère et une résolution parfois simpliste des intrigues.
Crédits photo ©CBS
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