Critique des premiers épisodes de la saison 2 de Narcos qui lance la chasse à l’homme pour attraper Pablo Escobar, chasse qui démarre le 2 septembre sur Netflix
L’an dernier, Netflix a lancé Narcos, une série basée sur l’histoire vraie du narcotrafiquant le plus dangereux et le plus meurtrier de la planète : Pablo Escobar. Alors que la saison était centrée sur la montée en puissance d’Escobar d’un côté et le travail de la DEA accompagnée de la police pour l’arrêter, de l’autre, cette seconde saison se concentre sur sa traque après qu’il se soit échappé de la Cathédrale : la prison dorée dans laquelle il était enfermé. Une traque sans pitié qui ne se fera pas sans victimes des deux côtés. Une seconde saison qui sera mise en ligne ce vendredi 2 septembre sur les réseaux de Netflix.
Après visionnage des trois premiers épisodes, cette saison 2 s’annonce bien plus solide que la première qui, même si elle était très intéressante, n’était pas dépourvue de défauts. Il semble que le changement de showrunner a fait du bien à la série, qui, cette fois-ci est plus centrée sur Escobar que les agents de la DEA.
Une narration mieux maîtrisée
Les scénaristes ont compris que Wagner Moura est leur point fort et ils s’en servent. L’acteur excelle dans le rôle. Et même s’il a été critiqué pour son accent colombien limite (rappelons qu’il est brésilien et qu’il a appris l’espagnol pour le rôle), cela ne gâche en rien le charisme de l’acteur. La narration est bien meilleure et mieux structurée que dans la première saison.
La saison 2 démarre avec un bon rythme et on a le sentiment qu’elle est moins précipitée que la première qui couvrait une grande partie des années 80 jusqu’en 1992. L’année dernière, on avait une drôle de sensation de voir les événements se dérouler à la fois beaucoup trop vite et pas assez sur d’autres sujets. La violence et le sexe graphique sont toujours présent, mais moins gratuitement et beaucoup plus significatif de ce qui se passait à l’époque.
Aussi, la voix-off de Boyd Holbrook, qui incarne l’agent américain Steve Murphy, est bien moins intrusive qu’en saison 1. Il était là pour expliquer les choses de manière assez lourde et mettre les événements historiques à leurs places. Cette fois-ci, s’il continue à être instructif, il est moins invasif. L’action se déroule devant nos yeux et la voix-off n’est là qu’en cas de nécessité. Ils ont su apprendre de leurs défauts et erreurs sur la saison 1 pour utiliser la voix-off à meilleur escient.
Nouveaux enjeux
La série arrive à offrir de nouveaux enjeux pour une histoire qui est figée dans le temps. Elle fait un beau travail en faisant le portrait du trafic de l’époque et comment Escobar, même en cavale, maîtrisait tout. D’autres personnages ont tenté de marcher sur ses plates-bandes et s’en sont mordus les doigts. L’introduction de Judy Moncada, sorte de Nancy Botwin colombienne, en bien plus hardcore, (les fans de Weeds comprendront) relance l’intrigue. C’est une autre baronne des cartels de la drogue qui a tout intérêt à voir Pablo mort.
Si vous en connaissez un minimum sur Pablo Escobar – ou que vous savez utiliser Wikipédia -, vous saurez comment se termine sa cavale. Le Cerveau n’a pas encore tout vu mais il en a une bonne idée. Il ne dira rien parce que “spoilers” mais c’est un événement historique que tout le monde connait et que Wagner Moura lui-même à dévoilé. Ce qui compte dans Narcos, ce n’est pas le résultat, mais le parcours emprunté – le voyage – pour y arriver ainsi que la manière dont l’histoire est racontée. Les choses commencent assez bien et cette saison 2 renforce les bases posées en saison 1.
Le Cerveau reviendra la semaine prochaine sur le reste des épisodes, en attendant, la saison 2 de Narcos démarre ce vendredi 2 septembre sur Netflix.
Crédits ©DR
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