Orphan Black : Clone triste ou clone joyeux ?

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2.0

Critique du premier épisode de Orphan Black, nouvelle série de science-fiction produite par BBC America.^

BBC America a diffusé ce week-end le pilote d’Orphan Black, une de ses récentes et premières productions après la série policière Copper. Cette fois, la chaîne s’attaque à la science-fiction en traitant du clonage. L’héroïne, campée par Tatiana Maslany est Sarah, une jeune femme, mêlée à des affaires de drogue, qui croit voir dans le suicide d’une femme lui ressemblant une issue à ses problèmes. Elle assume alors son identité. Et comme dans les dizaines (ou presque) de films et de séries sur le même thème, la vie paraissant rose de sa sosie n’est pas si rose que ça.

Un twist SF à l’échange d’identité

Avec une telle prémisse, on peut se demander si la série a un quelconque intérêt. C’est le cas, car il y a un twist, on n’est pas dans Ringer ou dans un soap opera : l’héroïne est en fait plus qu’une sosie ou une jumelle dont elle ignorait l’existence. Elles sont les deux des clones. Mais comme une révélation ne vient jamais seule, elles sont plus nombreuses et on en découvre au moins une troisième, qui se fait tuer devant les yeux de Sarah, elle-même la cible de ce tueur. Two down, but more than one to go avec les autres clones en circulation.

Tatiana Maslany porte la série

La série a un avantage avec Tatiana Maslany, actrice canadienne apparue récemment dans Un monde sans fin, l’adaptation de l’œuvre de Ken Follett suite des Piliers de la Terre. Avec un physique plutôt agréable à la caméra, elle n’échappe pas, série câblée oblige, à la scène de sexe totalement inutile mais qui sert à faire briller les yeux des téléspectateurs en montrant quelques paires de fesses. Mais même sans ça, elle arrive assez bien à porter la série malgré son manque d’originalité initial. Et ce malgré l’absence d’intérêt créé pour les autres personnages, irritants, ridicules ou inutiles pour la plupart.

Manque d’exposition


Le principal grand défaut reste cependant la superficialité de l’introduction du twist. Un pilote sert à introduire, mais quand cette introduction est trop brève, il rate son coche. C’est bien là le problème : Orphan Black a un grand potentiel avec un casting intéressant, mais il est difficile de voir où l’on va car on a trop peu d’éléments sont présentés. La réalisation n’arrive pas à estomper ce manque. Quand une série comme Continuum, dans un autre sujet mais toujours au sein de la SF, arrive avec Rachel Nichols à présenter des enjeux forts dès le début, le fait d’ancrer totalement à notre époque Orphan Black lui porte préjudice, sans compter des personnages secondaires inexistants. Mais il y a tout de même un potentiel : attendons de voir le reste de la saison avant de porter un jugement définitif.

Crédits photos ©BBC America

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