Machete Kills : MEXPLOITATION DANS TA FACE GRINGO

Machete le mexicain sanguinaire revient et il n’est pas content.

Tout a commencé avec une fausse bande annonce dans Planet Terror. Machete, un mexicain agent double, triple, massacrant les méchants à grands coups de machette, chopant les nanas et ressortant toujours vainqueur. Les fans de Rodriguez sont conquis. Après de nombreuses demandes, le projet est lancé. Machete sortira bel et bien. Et voila que le deuxième volume de ce qui semble déjà être une trilogie légendaire sort ce mercredi. Accrochez-vous à vos tripes parce qu’elles risquent de s’envoler.

Machete don’t joke

Devenu agent fédéral après le premier volet, Machete intercepte un trafic d’armes à la frontière mexicaine. L’échange tourne mal : le missile disparait dans la nature et sa collègue se fait descendre. Alors qu’il allait se faire pendre, il reçoit un appel du Président des Etats-Unis pour partir à la recherche de ce missile au Mexique, où la criminalité est reine depuis la construction du Mur à la frontière. Mais comme toujours, les choses ne sont pas si simples et quelqu’un tire les ficelles dans l’ombre. A Machete de mener l’enquête et de tuer tous ceux qui le méritent.

Machete Kills… AGAIN… IN SPACE !

Comment parler de Machete Kills sans parler de la suite : Machete Kills Again. La raison ? Tout comme pour le premier film de la série, tout commence avec une bande annonce. Et attention les yeux, elle envoie du lourd. En guise de teaser pour la suite, Rodriguez nous offre 5 bonnes minutes de délire sidéral dans lequel Justin Bieber sous forme de Nono le petit robot se fait dessouder par le mexicain, Michelle Rodriguez avec des airs de Terminator, des machettes laser et un mystérieux vilain avec un masque de fer (qui sera probablement joué par DiCaprio d’après la bande annonce, du moins quand il le saura et qu’il acceptera). Beaucoup de délire, beaucoup de référence à Star Wars, cette bande annonce de Machete Kills Again met déjà dans l’ambiance pour le film à venir (Machete Kills donc, faut suivre un peu !). Et le spectateur n’est pas au bout de ses surprises.

Machete don’t tweet

Est-il nécessaire de s’arrêter sur le scénario de Machete Kills ? En même temps, si on va le voir, ce n’est pas vraiment pour ça. On y va pour voir Danny Trejo massacrer des vilains, choper des nanas et sauver le monde. Et une fois de plus avec un casting de rêve : Charlie Sheen (reprenant ici son vrai nom Carlos Estevez) dans le rôle d’un Président des Etats-Unis qui n’a pas peur de faire ou dire ce qu’il pense, Michelle Rodriguez toujours aussi borgne et la langue aussi bien pendue, Sofia Vergara dans le rôle d’une matrone de maison close à tendances… castratrices, Alexa Vega l’accompagnant partout et toujours pauvrement vêtue…

La liste est longue. Rodriguez a eu une idée de génie pour faire 3 caméos en un en inventant le personnage du Chameleón, qui a la capacité de changer d’identité comme de chemise. Ainsi, Cuba Goodin Jr, Lady Gaga et Antonio Banderas se partagent le rôle du tueur à gage au pistolet d’or. Mention spéciale pour Lady Gaga d’ailleurs qui fait ses premiers pas au grand écran sans être trop mauvaise (comme certaines autres chanteuses qui ont suivi le même parcours). Reste enfin le grand méchant, le seul, l’unique Mel Gibson, qui incarne un magna de la recherche spatiale mégalo rêvant d’habiter parmi les étoiles. Salut James Bond !

None get Machete

Rodriguez doit être le réalisateur le plus à l’écoute de son fan service. Si la culture geek était rattachée à un pays, il en serait l’empereur, le maitre Jedi, le porteur de l’Anneau, le maître du donjon, le fils de tous les dragons. La preuve ? Que le spectateur à l’affut essaye de retenir toutes les références faites dans Machete Kills et qu’il en fasse part au Cerveau, voir si quelqu’un peut le battre. Les Landspeeder, la fusée qui s’appelle Falcon, la carbonite sont bien évidemment directement tirés de Star Wars. Mais Gibson mettant un masque de fer à la Fatalis ou Dark Vador, voila un moment épique du cinéma. Petite dédicace aux afficionados de Rodriguez avec l’apparition du double barillet de Sex Machine de From Dusk ’til Dawn.

Que ça soit aussi dans la façon que Machete a de trucider ses ennemis (boyaux dans les hélices d’un hélicoptère, leur retourner un jetski sur la face ou avec un désassembleur de particules), le niveau de magnificence de ce film ne fait qu’augmenter de minute en minute. Et au fur et à mesure, on en demande plus. Et à la façon d’un dieu miséricordieux, Rodriguez semble nous écouter et exauce nos souhaits.

Machete Kills est une montagne russe de badassitude qui ne cesse de grimper au fil du film. Pas une seconde de répit, de l’action constante, des scènes plus barrées les unes que les autres… Machete Kills s’impose comme étant le nouveau vilain garçon du cinéma en créant ce que Rodriguez appelle la Mexploitation. Maintenant, armons nous de patience en attendant Machete Kills Again qui promet déjà d’être encore plus fou que ce Machete Kills déjà bien jouissif.

Bande-annonce Machete Kills (VOST)

Crédits : ©Wild Bunch Distribution