Les Éditions de Glénat et le château de Versailles ont formé un partenariat afin de développer une histoire autour de ce bâtiment historique. De ce partenariat naîtra la trilogie de Versailles dont le premier tome Le Crépuscule du Roy mélange de renaissance et science-fiction.
Le 2 Octobre prochain marque la sortie du premier tome du triptyque scénarisé par Didier Convard et Eric Adam, dessiné par Eric Liberge, fruit d’un partenariat signé en 2010 entre Glénat et le Château de Versaille. Le but ? Donner une nouvelle dimension à cette bâtisse historique grâce à un fond de science-fiction qui fonctionne. Le premier volet paraîtra avec un tirage de 20.000 exemplaires. Chaque volume est autonome mais laisse la porte ouverte pour la suite notamment grâce à un suspense bien ficelé qui fonctionne du début à la fin.
L’intrigue de ce premier Tome, intitulé le Crépuscule du Roy tourne autour de Monsieur de Barberon et Mahaut de Rosny, deux amants usants de divers stratagèmes pour se retrouver seuls, loin de l’époux de madame. Très vite, l’enceinte du château de Versailles se fait trop petite pour le couple qui, après un incident, se pose des questions sur ce qui se trouve au-delà des murs de leur cage dorée, gardés par des serviteurs étranges et zélés : les Robert.
Le faux du vrai
Tout au long du tome, la quête de la vérité par Monsieur de Barberon et Madame de Rosny, nous entraine à travers différents tableaux et nous pousse toujours plus loin dans le questionnement. Fils conducteur de la narration, cette soif de savoir permet à l’action et à l’histoire de progresser de manière organique. Avec une intrigue bien menée qui n’est pas sans faire penser tour à tour à certains films comme Truman Show, Wall-E, mais également aux Liaisons dangereuses et La Planète des Singes.
Messieurs Éric Adam et Didier Convard réussissent un tour de force, en mélangeant subtilement tous ces univers, laissant aux protagonistes, et aux lecteurs, le soin de distinguer le faux du vrai.
Un beau trait.
Les dessins d’Éric Liberge accompagnent parfaitement la narration. Les décors du château de Versailles sont très bien reconstitués et toute personne ayant pris le temps d’y flâner quelques heures reconnaitra l’opéra royal ou la galerie des Glaces.
Les traits des personnages, leurs costumes et leurs coiffes donnent plus de crédits à l’époque représentée. Le mélange des genres est également bien servi par le dessin et les couleurs. Du château à un abri sous terrain, en passant par un décor post-apocalyptique, le trait reste cohérent rendant l’univers plus vivant.
L’Aurore d’une bonne trilogie.
Le Crépuscule du Roy, qui sera suivi de L’Ombre de la Reine et du Sacrifice du Fou, se lit bien et laisse son lecteur sur sa faim. Frustration totale, car les révélations du premier tome donnent immédiatement envie de connaitre la suite. Suite qui s’annonce très prometteuse grâce aux éléments mis en place dans l’ouvrage. Le Cerveau se languit de la connaitre. A lire absolument !
©Glénat
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