Brain Throwback Thursday : Wet Hot American Summer

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Retour sur le film Wet Hot American Summer pour le Brain Throwback Thursday avant l’arrivée de la série sur Netflix.

Demain, vendredi 31 juillet, Netflix lancera la série Wet Hot American Summer – First Day of Camp. Cette série est une préquelle d’un film devenu culte outre-Atlantique : Wet Hot American Summer, même si, de notre côté de l’océan, il n’est pas vraiment connu.

Sortie en 2001, ce film est réalisé par David Wain. Il raconte le dernier jour d’un camp de colonie de vacances, le camp Firewood, en suivant les aventures toutes aussi déjantées les unes que les autres des monos. Une belle parodie des films pour adolescents de l’époque. Un peu trop américano-americain pour dépasser les frontières cependant. Mais son statut culte et la volonté de lui fournir une préquelle, ne vient pas de son réalisateur, ni même de son scénario toutefois et encore moins de son succès, mais bien de ses acteurs.

Grand casting

wet-hot-american-summer-posterA l’époque, le casting n’était pas vraiment impressionnant. Les acteurs les plus connus étaient Janeane Garofalo, ancienne du SNL, Christopher Meloni, stars de Oz et New York Unité Spéciale à cette époque, et David Hyde Pierce de Frasier.

Il y avait aussi Paul Rudd, dont son rôle le plus remarqué était dans Clueless, Samm Livine, était la voix-off et n’était connu que des fans de Freaks and Geeks et Molly Shannon, remarquée dans Mafia Blues. Le reste du casting était composé de débutants dont environ personne n’avait entendu parler.

On retrouvait donc, Amy Poehler, qui n’avait eu jusqu’alors que des petits rôles, Bradley Cooper, dont c’est le tout premier long-métrage, de même pour Elizabeth Banks, et Joe Lo Truglio, aujourd’hui star de Brooklyn Nine-Nine aux côtés d’Andy Samberg. Des acteurs qui ont fait bien du chemin en 14 ans !

Satire absurde

Tout ce joli petit monde incarne des personnages haut en couleur, volontairement caricaturaux. Wet Hot American Summer est une satire parfaitement absurde des films romantiques et de vacances adressés aux adolescents et jeunes adultes. Les situations dans lesquelles se retrouvent les personnages sont du grand n’importe quoi… et les rires sont au rendez-vous. Il faut cependant avoir une solide culture de ces films pour apprécier les meilleures subtilités même si de nombreux gags fonctionnent sans cela.

Dans les plus absurdes et appréciables, on peut noter la séquence où les monos vont dans la ville la plus proche pour se défoncer avec alcool et drogue…pour revenir comme si de rien n’était, le tout en moins d’une heure. Ou encore l’alerte à l’objet qui vient de l’espace, et la manière dont ils sauvent le camp Firewood mais, le spectacle de fin d’année, la manie du personnage de Paul Rudd de se débarrasser des témoins gênants, pour ne citer que quelques uns.

Les acteurs s’en donnent clairement à coeur joie, et s’éclatent avec leur rôle. Cela se ressent surtout chez Bradley Cooper, dans un rôle de ravie de crèche gay superbe et bien sûr Christopher Meloni. Son incarnation du cuisinier, vétéran du Vietnam qui ne maîtrise pas toujours ce qu’il dit, et prend des conseils d’une boite de conserve, sa meilleure amie, est tellement à contre-emploi que cela lui va comme un gant.

Le flop de la décennie

wet-hot-american-summer-castMalheureusement la satire et l’absurdité n’a que très rarement fait un succès au cinéma. Et c’est le cas pour Wet Hot American Summer. Si le long métrage est devenu culte aujourd’hui, c’était loin d’être gagné. Des difficultés sont connues dès son développement, il aura fallu trois ans pour réunir le budget. Un budget ridicule de 1,8 million d’euros. Plus tard, Wain avouera que ”Nous avons présenté le film avec un budget de 5 millions d’euros sur le marché du film de Sundance dans l’espoir d’attirer plus de distributeur”. Ce qui n’a pas réussi. Un distributeur, USA Film, achètera les droits pour seulement 100 000 dollars plusieurs mois plus tard.

Distributeur trouvé, le film sort en sortie limitée, uniquement 12 salles en juillet 2001….et c’est un flop. Il n’aura engrangé que 295 206 dollars (ce sont les 6 dollars les plus importants !). Les critiques sont particulièrement négatives, descendant le film.

C’est au fil des années, petit à petit, messages par messages sur les forums de films obscurs que Wet Hot American Summer a gagné ses fans. De plus en plus nombreux à mesure que Cooper, Banks, Rudd, Poelher et les autres devenaient de plus en plus connus et leurs fans cherchaient à voir leur début. Le film est joué dans les campus, dans des séances de minuit, comme un autre film culte The Rocky Horror Pictures Show, avec les spectateurs déguisés dans les personnages du film.

La préquelle

Wet Hot American Summer - First Day of Camp : Premières photosSon statut de film culte obtenu, une lecture anniversaire du scénario à lieu en 2011 à San Francisco et réunit une première fois la majorité des acteurs, entre autres nombreux événements à travers les Etats-Unis. C’est à partir de là que l’idée de faire une suite ou comme cela le deviendra une préquelle, commence à naître dans l’esprit de David Wain. D’abord en format long-métrage, avant de devenir un format série. Les acteurs n’ont pas été difficiles à convaincre, au contraire, malgré le succès que presque tous ont eu depuis le film, et des emplois du temps difficiles à accorder. Ils sont revenus dessus avec un grand plaisir, même si, comme le dit Amy Poehler, ça boit et fume beaucoup moins dans les coulisses !

La série se déroulera le premier jour de la colonie de vacances au camp Firewood. En plus des acteurs originaux devenus de grandes stars déjà présents, David Wain n’a eu aucune difficulté à convaincre d’autres stars du grand et petit écrans à s’ajouter en guest-stars. On verra donc Jon Hamm, Michael Cera, Chris Pine, Kristen Wiig, John Slattery ou encore « Weird Al » Yankovic dans cette préquelle, tous fans du film.

A voir demain, si cette préquelle sera à la hauteur du film original.

Wet Hot American Summer – Bande-annonce

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