Critique de Siren, nouvelle série Freeform qui met les sirènes dans notre réalité.
La chaîne Freeform vient de lancer Siren, un drôle de pari pour le Network qui tente sa chance avec une série fantastique ancrée dans une certaine réalité. En effet, la série se pose la question de l’existence des sirènes, ces êtres mi-humain mi-poisson. Mais ne vous y trompez pas, ça n’a rien à voir avec un conte de Disney, c’est bien plus réaliste et c’est assez intrigant. Siren, ce n’est pas “La Petite Sirène”, c’est plus sombre et plus violent parce que quand la sirène principale de la série se fait sexuellement attaquer, elle réplique et ce n’est pas joli à voir. Elle tue. Siren n’est pas un conte de fée, c’est une histoire sur des créatures qui peuvent être dangereuses mais qui sont aussi nuancées.
Créée par Eric Wald et Emily Whitesell, Siren se déroule à Bristol Cove, une petite ville portuaire de Washington aux Etats-Unis, connue comme étant la capitale des sirènes. Si toutes les histoires racontées sur les sirènes sont prises comme des mythes, il se trouve qu’il y a un fond de vérité puisque les sirènes existent bien.
Quand Ryn (Eline Powell), une mystérieuse fille, débarque en ville, la vie des habitants est transformée. Ryn est en effet une sirène, elle est sauvage, ne sait pas vraiment communiquer et elle est à la recherche de sa soeur qui a été capturée par le gouvernement. Ryn va rencontrer Ben (Alex Roe) et sa petite-amie Maddie (Fola Evans-Akingbola), la fille du shérif. Ensemble, ils vont tenter de découvrir ce qui est arrivé à la soeur de Ryn et ce que trame les forces armées.
Manque de second degré
Le concept de Siren est assez étrange mais plutôt intéressant. Et si les sirènes existaient vraiment ? Et si elles n’étaient pas ces créatures mythologiques que tout le monde imagine mais une espèce dangereuse et prédatrice ? C’est un peu les prémisses de la série, à savoir de mettre les sirènes dans notre monde et non un monde de fantasy totale, un peu comme Vampire Diaries mais avec des sirènes. Ryn, qui tient son nom d’un dessin animé qu’elle a entre-aperçu à travers une fenêtre, n’est pas nécessairement une création magique, c’est simplement une sirène qui est portée dans notre réalité et elle va affronter quelques obstacles.
Pour le moment, les acteurs se débrouillent plutôt bien. Ils ne sont pas excellents mais ils sont suffisamment bons pour être crédibles et c’est tout ce qu’on leur demande. Cependant, il est vraiment dommage que la série se prenne trop au sérieux et ne laisse aucune place pour un peu d’humour ou du second degré. On ne demande pas à la série d’être comique ou complètement décalée, mais un peu d’humour aiderait à décoincer certains aspects serrés de la série. Dans ce genre de séries, il y a généralement un personnage qui sert à détendre un peu l’atmosphère mais Siren n’en a pas.
Se laisse regarder
Siren n’est pas une série qui sera inoubliable mais elle se laisse regarder et elle a le mérite d’être originale. En effet, s’il y a un sentiment de YA novels ou “roman pour jeunes adultes”, Siren est une création originale et non une adaptation ce qui est de plus en plus rare à la télévision. La série est loin d’être mauvaise, elle a du potentiel et elle plaira sans doute à ceux qui raffolent des séries pour jeunes adultes. Elle ne réinvente rien mais elle est bien meilleure que ce qu’on pouvait espérer. Les deux premiers épisodes mettent bien l’histoire en place avec ce conflit qui s’installe dans la ville, entre l’Homme et ces créatures marines.
Siren aurait peut-être eu plus sa place durant l’été, comme un drame estival parce qu’il sera aussi difficile pour la série de tenir dans cette casse du jeudi à 20 heures qui est très compétitive à la télévision américaine. Siren se trouve face à Grey’s Anatomy, au binôme Big Bang Theory/Young Sheldon, Supernatural et les sitcoms de NBC avec notamment Superstore qui marche bien. C’est donc face à une compétition féroce que vient se s’installer Siren. Son succès n’est pas garanti.
Crédit ©Freeform
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