Critique de The Night Shift, nouvelle série médicale de NBC.
Hier soir, mardi, NBC démarrait la diffusion de The Night Shift, nouvelle série médicale sur une équipe des urgences de nuit d’un hôpital de San Antonio. L’histoire suit le Dr TC Callahan (Eoin MacKen, Merlin), un ex-militaire qui travaille avec d’autres anciens docteurs de l’armée Américaine. Il revient d’Afghanistan après s’être fait renvoyé parce que l’ordre c’est pas son truc. Mais bien évidemment c’est un excellent docteur et son hôpital ne peut pas se passer de lui. Il est entouré du Dr. Jordan Alexander (Jill Flint, Royal Pains) son ex petite-amie nouvellement promue chef du service de nuit, Topher (Ken Leung, Lost) ami médecin de TC lui aussi allergique au règlement, la psy Landry (Daniella Alonso, Revolution) et Drew (Brendan Fehr, Roswell) , médecin lui aussi militaire et secrètement gay. A la tête de tout ça on trouve Michael Ragosa (Freddy Rodriguez, Six Feet Under) qui tente de faire régner l’ordre administratif avec beaucoup de difficulté.
Dans The Night Shift, on retrouve donc des médecins durs à cuire, des ex-militaires qui malgré le fait qu’ils sont soldats, n’aiment pas trop les règlements et choisissent de désobéir constamment aux règles. Le service de nuit n’est pas comme celui de la journée. Eux sont des enfants sauvages dans un « zoo indiscipliné ». Ils traitent des patients sans assurances, mettent des coups de poing à leur patron, boivent sur le toit de l’hôpital qui est leur salle de repos et ils jouent au basket pendant leur pause (Urgences ?).
Rien d’original
En soit, la série n’a rien de neuf. C’est une série médicale tout ce qu’il y a de plus banal avec des médecins très impliqués dans leur travail, des internes tout fraîchement sortis de l’école de médecine, des histoires d’amour, un médecin gay dans son placard parce qu’il n’as pas envie d’être catalogué comme le « gay doctor » et un responsable administratif qui se bat contre son personnel pour réduire les frais afin d’éviter la fermeture. Bref, The Night Shift est un medical show assez classique qui n’a pas peur des lieux commun. Ce n’est pas sur le plan médical qu’il tient sa force parce que tout est précipité sans qu’on prenne la peine de se poser réellement avec les patients, mais plutôt dans ses personnages qui dans ce premier épisode semblent assez solides.
Le reproche qu’on pourrait faire à la série est de trop prendre exemple sur d’autres séries qui l’ont précédées. La série tente d’être différente des autres mais elle ne l’est pas tant que ça. On a ici un mélange entre Urgences, 24 Heures Chrono et Dr House voire Grey’s Anatomy. Une série qui tente d’être cool avec un docteur ex-militaire sexy très indiscipliné. Le côté ex-militaire rappelle Owen de Grey’s Anatomy, le côté sexy rappelle ce cher Doug Ross d’Urgences (et tous les autres docteurs de la TV), l’indiscipline est un écho à House et une horloge qui nous donne sans cesse l’heure renvoie à 24 heures Chrono. Le combo vétérans de l’armée et médecin fait aussi penser à M.A.S.H. Et on attend bien évidemment le moment ou TC va être diagnostiqué du syndrome post-traumatique après son séjour en Afghanistan. Un sujet mainte fois traité dans d’autres séries. La série devra donc se distinguer par les histoires personnelles des personnages sans faire du neuf avec du vieux.
The Night Shift se laisse tout de même regarder. Il n’y a rien de très mauvais même si la série comporte pas mal de clichés du genre. C’est juste une série médicale de plus qui se regarde pendant l’été avec un Cornetto à la main. Et les acteurs sont plutôt bons (même si l’accent irlandais de Eoin MacKen ressort de temps en temps). Une chose est sûre, NBC ne retrouvera jamais ce qu’elle a eu avec Urgences qui est finie depuis 5 ans.
Images ©NBC
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