Brain Damaged a sélectionné trois bandes originales de sorties récentes ou à venir dans les salles en ce mois de juillet : L’âge de glace 4 : La dérive des continents, The Amazing Spider-Man et The Dark Knight Rises.
The Dark Knight Rises
Hasn Zimmer est de retour aux côtés de Christopher Nolan pour la bande originale de la trilogie sur laquelle il travaille depuis le début. Cette fois, il n’est plus accompagné de James Newton Howard, bien occupé cette année avec Jason Bourne : L’héritage, Blanche Neige et le Chasseur et The Hunger Games. Dès le départ, on est surpris par la composition et le contenu de cet album : 15 pistes, soit un peu moins d’une heure, pour un film qui dure presque trois heures. Dans cet album, les chants ont un rôle très important, en particulier dans Gotham’s Reckoning où l’intensité, la peur panique, saisissent l’auditeur de la même manière que le spectateur doit être effrayé par Bane et son armée. Un thème repris dans Fear Will Find You. Plusieurs titres expriment une certaine douceur, loin de la violence du premier titre mentionné. Ainsi, On Thin Ince, Mind if I cut in ? sont doux, calmes, harmonieux. Comme son nom l’indique, The Fire Rises plonge au coeur du feu, de la destruction, de l’action avec énormément de percussions. Nothing Out There reprend certains éléments déjà connus dans Batman Begins et The Dark Knight. Quant à Rises, dernier titre, il est le morceau le plus magistral, le plus puissant, reprenant les principales mélodies de l’ensemble. Du puissant Zimmer comme on l’aime. Ce n’est pas forcément le meilleur des Zimmer, mais ça reste du très bon Zimmer.
Gotham’s Reckoning
The Amazing Spider-Man
James Horner, l’un des compositeurs fétiches de James Cameron, à qui l’on doit la bande originale de Avatar et de Titanic, les deux plus grands succès de l’histoire au box-office, a composé les notes qui habillent musicalement The Amazing Spider-Man. L’attente est très forte quand on connaît la qualité de ses travaux. Sa première participation à un film de super-héros de cette ampleur ne déçoit pas. On retrouve tout ce qui fait la qualité et la réputation du compositeur. Les deux premières pistes, Main Theme et Becoming Spider-Man, arrivent à transmettre à la fois la fragilité de Peter Parker et son épopée à travers un rythme qui va crescendo avant de retomber, avec un aspect plus léger et tout autant agréable à l’oreille. Le thème principal est d’ailleurs repris dans The Briefcase, avec une douce mélodie jouée au piano, capable de transmettre l’émotion. Les choses redeviennent ensuite au sérieux avec Ben’s Death et une conclusion majestueuse pour cette piste, à coups de choeur, de percussions, avant que l’oncle Ben ne connaisse la tragique destinée qu’on lui connaît tous. Sensible, doux, Rooftop Kiss (« le baiser sur le toit ») est classique, romantique, mais l’auditeur se laisse emporter. The Bridge est l’un des titres les plus puissants et les plus imposants. Promises, le générique de fin, est de son côté classique dans sa facture : un début doux et harmonieux, un coeur trépidant et une conclusion beaucoup plus douce. The Amazing Spider-Man est du James Horner le plus classique mais aussi le plus réussi.
The Bridge
L’âge de glace 4 : La dérive des continents
Pour L’âge de glace 4, les studios Blue Sky et la Fox ont fait appel au compositeur attitré de la franchise : John Powell. A l’instar des précédents volets, son travail est remarquable et montre une fois de plus combien une bande originale peut à la fois être « classique » et très bien composée. Tous les morceaux de cette bande originale respirent l’aventure et les batailles. Que ce soit du côté des instruments à corde, à vent, ou bien encore avec un rythme très bien travaillé, rien ne déçoit. On apprécie la légèreté et la solennité qui cohabitent dans No Exit Gutt. On y est surpris, à 2:25, de quelques notes guillerettes très bien intégrées dans un ensemble harmonique, suivies d’un court passage en accordéon ensuite. La variété des tons, des registres et des rythmes en font un des morceaux phares du soundtrack. Diversion s’en sort aussi très bien dans ce registre avec quelques coups de cornemuse et un côté presque expérimental. Sirens fait appel au succès aux choeurs, forcément, pour transmettre le chant des sirènes, mélange de douceur charmante, de frisson et presque d’horreur, rappelant certains morceaux de Danny Elfman pendant quelques instants. Ceux qui aiment la bonne musique de bande originale et craignent leur aspect solennel trouveront ici un album qui leur conviendra parfaitement.
Sirens
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