Critique du pilote de Blunt Talk, nouvelle comédie Starz avec Patrick Stewart hilarant en présentateur télé décalé.
Ce samedi 22 aout, Starz a commencé la diffusion de Blunt Talk, une comédie créée par Jonathan Ames (Bored to Death) et produite par Seth Macfarlane (Family Guy). La série est portée de main de maître par Patrick Stewart qui incarne ici un animateur télé britannique qui fait carrière au Etats-Unis sur une chaîne info où il a sa propre émission. Il est accompagné de son valet Harry qui le suit partout où il va. La série commence très bien avec des blagues qui fusent et des acteurs de qualité.
Un rôle sur mesure
Patrick Stewart est parfait dans le rôle de Walter Blunt, cet animateur prétentieux, alcoolique et drogué pris dans un scandale sexuel. On sent que le rôle a été conçu pour un acteur de sa trempe qui peut incarner ce personnage délirant. Il sniffe de la cocaïne et cite du Shakespeare, un personnage complètement surréaliste mais très intrigant. Au lendemain de son arrestation avec une prostituée, Blunt va tenter de redorer son image mais son attitude est loin de lui rendre service. Stewart est très drôle et on sent qu’il s’amuse à faire le portait de ce personnage dont la vie est bien chaotique. Et il n’est pas aidé par son valet Harry (Adrien Scarborough) qui est aussi alcoolique et paumé que lui, si ce n’est plus. Leur relation est clairement la meilleure chose que la série possède pour le moment. Le duo qu’ils forment est à la fois très touchant, drôle et un peu pathétique ce qui est hilarant. On aurait pu croire qu’Harry soit la voix de la raison, le Majordome britannique parfait qui s’occupe de son patron et l’empêche de faire le pire mais il est à l’opposé de se qu’on attend d’un majordome et c’est ça qui est drôle. Jonathan Ames a créé ici un duo atypique à l’image de celui formé dans sa précédente série Bored to Death avec Jason Swchartzman et Ted Danson. Si Stewart et Scarborough sont très bons, le reste du casting est aussi exceptionnel. Richard Lewis incarne son psy et Jacki Weaver est l’une de ses collègues.
A suivre
La série est, pour le moment, bien déjantée, un peu absurde (dans le bon sens) voire même puérile par moment mais on sent qu’une couche supplémentaire se trouve dessous. Il y a bien plus dans Blunt Talk qu’un animateur télé drogué. On attend voir la suite et surtout de voir sa relation avec ses enfants et ses ex-femmes. Stewart est un acteur caméléon qui peut tout faire et dès le pilote, il maîtrise déjà son personnage et captive instantanément. Walter Blunt est un personnage haut en couleur qu’on a hâte de découvrir encore plus dans les semaines à venir. On espère aussi en savoir plus sur Harry et qu’il ne soit pas juste un instrument dans la vie de Walter. Ce personnage est intéressant et il serait bien de le creuser pour comprendre pourquoi il et aussi triste et alcoolique.
La série reviendra déjà pour une seconde saison puisque la chaîne a commandé deux saisons de 10 épisodes d’entrée de jeu, ayant confiance en la comédie avant même sa diffusion.
Crédits image ©Starz
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