Critique de la comédie diplomatique The Brink, a qu’il ne manque que quelques petites choses pour fonctionner.
HBO lançait dimanche soir une nouvelle comédie : The Brink. Créée Roberto et Kim Benabib, cette série propose une critique de la diplomatie à l’américaine. Ici, nous sommes au bord d’une troisième guerre mondiale. Au Pakistan, un militaire complètement illuminé, clairement inspiré d’un Doctor Folamour du pauvre, prend le pouvoir et veut faire la guerre à tout le monde. Pour raconter cette histoire, nous avons deux personnages principaux bourrés de stéréotypes. Tout d’abord Alex Talbot, un employé d’ambassade d’une incompétence et vulgarité crasse, incarné par un Jack Black fidèle à lui-même. Il y a aussi Walter Larson (Tim Robbins) un secrétaire d’Etat qui s’intéresse plus à sa vie sexuelle qu’à la politique. Ils sont accompagnés par des personnages secondaires un peu plus intéressant, mais tout aussi caricaturaux, en particulier du côté des pakistanais.
The Brink se veut une satire des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et les divers pays du moyen-orient. Or, dans le premier épisode, cela ne fonctionne pas trop. Les Benabib se reposent trop sur la vulgarité et les blagues potaches et des situations trop attendues et connues pour créer la surprise qui apporte le rire. En effet, si un militaire se dope aux médicaments, la blague vient du fait qu’il s’est trompé de petite pilule avant de prendre le manche. Talbot va flasher sur la soeur de son chauffeur, ce qui ne va pas plaire à son chauffeur. Il est aussi un simple d’esprit raciste de par son ignorance qui dit les choses les plus offensantes possibles. Offensante certes, mais The Brink n’assume pas totalement, c’est donc un peu trop gentillet pour fonctionner. On s’attend à mieux, à plus, pour une série diffusée sur le câble, et donc soumise à moins de restrictions.
Manque de fraîcheur
Ça pourrait être drôle. Surtout que The Brink tente d’assumer ses blagues pas drôles comme un trait du personnage, qui tente l’humour mais se rate. Mais il manque une certaine originalité et fraîcheur dans les dialogues pour que cela fonctionne. The Brink ne trouve pas non plus dans ce premier épisode l’équilibre entre les situations absurdes et la satire politique. La série a du mal à se décider entre les deux, et cela lui fait du tort dans le premier épisode.
Cependant, Black, Robbins et les autres acteurs croient en leur personnage, et ont une énergie qui donne envie de laisser une chance à The Brink. Le potentiel est là, et elle a simplement besoin de quelques petits ajustements pour devenir la comédie satirique qu’elle veut être. En espérant qu’ils arrivent à trouver les bons réglages avant que les spectateurs décident d’appuyer sur le bouton rouge de leur télécommande.
The Brink est aussi diffusée les lundis soirs sur OCS City.
Crédits Images : ©HBO
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