Depuis le 20 avril et jusqu’à demain 24 avril, se déroule le festival international du film chiant à Marseille.
Contrairement à son nom, ce festival ne se moque pas des films dit chiants mais il est là pour mettre en valeur un cinéma que l’on peut qualifier de « handicapé commercial ». Des films qui n’ont pas de visibilité et qui disparaissent très vite des écrans. Des films trop longs, politiques, muets, expérimentaux ou encore amateurs.
Ce festival a été créé par Emmanuel Germond, qui déclare : « il y a l’envie de valoriser des films passionnants », mais considérés comme « trop longs, maladroits, muets, amateurs ou un peu trop politiques ».
Pour exemple de « film chiant », samedi soir a été projeté un film dano-suédois, muet et en noir et blanc datant de 1922 qui a été censuré à sa sortie. Un film inspiré d’une peinture de Jérôme Bosch. Autre film du festival, Fengming, chronique d’une femme chinoise, de Wang Bing, un film sur l’avenir du socialisme d’une durée de 3h17.
Cette première édition est, selon son organisateur, l’occasion de « d’annoncer la couleur, de rassembler des partenaires et éventuellement de trouver trois sous » afin de proposer en 2013 une soirée de courts-métrages intitulée « petit mais déjà chiant » et une soirée « avec couverture et oreiller », baptisée « la nuit la plus chiante ».
Mais est-ce une bonne idée de nommer son festival ainsi si on veut faire quelque chose pour mettre un certain cinéma en valeur ? Le Cerveau n’en est pas sûr, mais en tout cas, il est provocateur !
Si vous êtes dans la région, et que vous avez envient de voir des « films chiants » le festival continue jusqu’à demain, 24 avril au cinéma Les Variétés à Marseille, ville élue capitale européenne de la culture en 2013.
Crédits photo ©fific / Sources AFP et l’Express
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