Après plusieurs années à faire rire, Kelsey Grammer revient dans Boss, une série dramatique qui s’annonce comme l’une des meilleures de la rentrée US.
Tom Kane, maire de Chicago, vient d’apprendre qu’il est atteint d’une maladie neurologique dégénérescente qui risque de le priver de toutes ses facultés d’ici cinq ans. Il décide alors de ne rien dire à personne et reprend son travail. Les premiers symptômes de sa maladie commence à faire leur apparition mais il peut encore les dissimuler. Du côté de sa vie privée, ce n’est pas non plus la joie. Il n’a presque plus de contacts avec sa fille toxicomane et il fait chambre à part avec sa femme Meredith (Connie Nielsen). Aux yeux du public, c’est un couple parfait mais une fois les spotlights éteints, ils sont comme deux étrangers. Au travail, il est entouré de Kitty O’Neil (Kathleen Robertson) et Ezra Stone (Martin Donovan) ainsi que toute une équipe de conseillers.
Belles prestations et réalisation
Ce pilote réalisé par Gus Van Sant (Milk, Will Hunting) est parfait, il arrive à saisir chaque détail, chaque émotion avec une intensité et d’une précision incroyable. Van Sant a réalisé le pilote comme un film, ce qui donne un ton et un rythme particulier pour une série télé. La ville de Chicago est sublimement filmée avec une impression glaciale, de marbre. Gus Van Sant pose la barre très haute pour les futurs réalisateurs de la série.
Kelsey Grammer offre ici une prestation magnifique d’un homme qui vient d’apprendre que sa vie va basculer et qu’il risque de perdre son statut. La scène au début quand il apprend de quoi il souffre nous plonge tout de suite dans l’ambiance de la série. On y voit un homme dur, qui conserve les apparences, comme si rien ne pouvait l’atteindre avant qu’il ne s’effondre puis se reprenne pour donner un discours. Le reste du casting est extrêmement solide. Dans les rôles secondaires ont retrouve Kathleen Robertson (Beverly Hills) Connie Nielsen (Gladiator, New york Unité Spéciale) et Martin Donovan (Weeds, Insomnia).
Politique et Manipulations
Tom Kane est un homme de pouvoir et fait tout pour garder son statut. Sa maladie l’affaiblit et lui fait peur. C’est un homme fier, impitoyable qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Il utilise des manières peu orthodoxes pour se faire comprendre ou passer des messages. Il n’hésite pas à menacer ou intimider les gens lui-même ou par personne interposée. Il est dans un monde impitoyable fait de corruptions, de manipulations et il joue le jeu. Boss dresse le portrait d’un monde politique sans scrupules. Tom Kane se protège un maximum et fait tout pour que le bruit sur son état de santé ne circule pas et se retourne contre lui. Il est le boss et veut le rester.
Boss a tout ce qu’il faut pour devenir une excellent série et la chaîne Starz l’a bien compris en commandant une deuxième saison avant même la diffusion de ce pilote. Cependant même si la série a un potentiel énorme, il ne faut pas qu’elle soit trop élitiste ni trop prétentieuse. Boss est clairement dans la lignée de série comme Breaking Bad ou encore Damages avec un anti-héros, plein de défauts, avec des blessures et des fêlures qui malgré les apparences n’est pas si fort que ça.
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