Critique du pilote de la nouvelle série de la Fox Minority Report.
La Fox lançait hier soir, lundi 21 septembre, l’une de ses nouveautés de la saison : Minority Report. La série est la suite du film de 2002 de Steven Spielberg avec Tom Cruise. 10 ans après la fin du film, nous sommes en 2065. Le programme des pré-crimes a été démantelé. Les enfants médiums – ou précogs – ont été cachés loin du monde, sans identité, comme des fantômes. Dash, l’un des jumeaux, a décidé de revenir à la civilisation, et tente sans succès d’utiliser ses visions incomplètes pour empêcher des meurtres. Il va ainsi croiser la route d’une flic de choc, Vega, et ensemble, ils vont combattre le crime !
Minority Report s’annonce comme un procedural classique. Le couple d’enquêteurs est un archétype qu’on ne voit que trop à la télévision en ce moment. D’un côté, la flic indépendante, compétente, et de l’autre, le partenaire un peu bizarre, loin des conventions, qui va l’aider dans ses enquêtes. L’histoire de la flic et du consultant. Dans ce pilote, les personnages sont encore que des esquisses, il est difficile de s’y attacher. Néanmoins, Meagan Good, dans le rôle de l’inspectrice Vega donne une certaine énergie à son personnage, et Stark Sands arrive à communiqué le mal-être de Dash. En revanche, les deux acteurs manquent encore d’alchimie pour que leur duo fonctionne réellement.
Tous précogs ?
Le pilote est trop classique aussi dans sa première enquête, hautement prévisible, et où on devine la résolution que trop rapidement, sans même avoir besoin des pouvoirs de préconitions de Dash. Seul l’arme du crime est originale, le reste est bien trop commun pour retenir l’attention. Il faut espérer qu’à l’avenir, Minority Report soignera mieux ses affaires de la semaine.
Là où la série nous convainc de lui laisser une chance est dans les thèmes qu’elle aborde subtilement dans ce pilote. La solitude dans un monde ultra-technologique, presque aseptisé. Un monde froid et effrayant, et pourtant qui se veut sécuritaire. Les thèmes de la sécurité et de la surveillance, poussées au point où la vie privée ne semble être qu’un doux souvenir et la réelle liberté qu’une illusion sont aussi gentiment effleurés. De même que les bavures et autres décisions peu morales et humaines prises au nom de la sécurité. En ça, la série respecte parfaitement le long-métrage et même le roman de Philip K. Dick. On se retrouve dans la même ambiance et on espère que la série exploitera cela plus dans les futurs épisodes.
Des pistes que Minority Report explorera peut-être dans le futur, du moins, on l’espère. Et il existe enfin l’enigme du frère jumeau de Dash, Arthur et sa disparition. Un fil rouge qui pourrait être intéressant, selon comment il sera développé.
Les Simpson saison 75
Ajoutez aussi un peu d’humour et des clins d’oeil amusant, notamment à Tinder ou aux Simpson dont c’est la 75ème saison, et Minority Report peut devenir un divertissement relativement agréable, même s’il ne demande pas à réfléchir beaucoup. Rien de plus, rien de moins de ce qu’on attend d’un procedural de la Fox.
Mais, il est tout de même décevant qu’une série qui se veut futuriste se présente avec des idées, des thèmes, et surtout des personnages et une structure si ancrée dans les années 2000 et ne propose rien de novateur.
Crédits Image : ©Fox
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