Critique pour un très bon début de saison 2 de Agent Carter.
Agent Carter est de retour pour la saison 2 et elle est encore plus forte. Les deux premiers épisodes montrent une Peggy libérée de ses propres doutes. Dans une belle écriture de l’évolution d’un personnage, les effets de ses exploits de la première saison sont tout de suite évidents. Peggy n’a plus à prouver sa place à elle-même ni aux autres, elle est devenue beaucoup plus confiante en qui elle est. Il est aussi clair qu’elle n’est plus en période de deuil, du moins pour Steve Rogers. La pauvre agente rencontre très vite un autre homme, et leur complicité fonctionne tout de suite. Malheureusement, ça ne sera pas poursuivi. Le personnage était pourtant intéressant, le Cerveau aurait aimé qu’il soit plus exploité.
Ces deux premiers épisodes installent très bien la nouvelle saison, d’abord avec une bonne nouvelle intrigue. Les conspirations vont bon train, que ce soit sur la Côte ouest ou la Côte est. A New York, l’arrestation de Dotty n’offre pas les récompenses qu’ils espéraient. Pire encore, il semblerait que l’avenir du SSR soit en danger. On sait déjà que cela deviendra le S.H.I.E.L.D., mais il sera intéressant de voir comment ce changement s’opère.
Conspirations
Du côté de Peggy, Sousa et Jarvis, à Los Angeles, on a droit à une intrigue politique, avec un sénateur corrompu, qui appartient à un groupe secret de gens qui n’ont pas l’air très gentils, et surtout plus intéressés par l’argent que par les intérêts du public. Leur cible, une nouvelle substance découverte par accident, la matière 0, que les scientifiques ont du mal à comprendre, ou même à en identifier l’origine.
Et ils ne sont pas les seuls après cette matière. Le sénateur est manipulé par Whitney Frost, une femme qui se présente comme actrice, mais qui semble être aussi une grande scientifique manipulatrice, et qui dit elle savoir ce qu’est cette matière 0. Les producteurs ont déjà annoncé qu’elle serait la grande méchante de la saison, et déjà elle est très prometteuse. Non seulement les deux premiers épisodes montrent son côté diabolique, et ses divers visages, mais on a aussi déjà droit à quelques moments qui lui donnent un côté plus humain et montrent la volonté d’écrire un personnage complexe.
Femmes fortes
La saison 2 de Agent Carter arrive avec de nombreux nouveaux personnages, qui on l’espère deviendront récurrents. La plus notable est Ana Jarvis, l’épouse de ce cher Mr Jarvis, qui est tout le contraire, ou presque, du majordome. Elle est souriante, très gaie, peu à cheval sur le protocole et clairement, elle admire Peggy et la veut comme amie. Il est rafraîchissant de voir que les scénaristes ont choisi de ne jamais jouer avec la jalousie que pourrait entretenir les deux femmes. Une décision encore plus étonnante, mais plutôt agréablement, avec le personnage de Violet , la petite-copine de Sousa, infirmière de son état. Les sentiments entre Peggy et lui sont toujours présents, mais les circonstances sont telles que l’agent Sousa tente de passer à autre chose et s’engage dans une relation qui semble devenir sérieuse. Et lorsque Peggy et Violet se rencontrent, l’échange est amical, chaleureux même.
Ici, Agent Carter montre une nouvelle facette de son propos féministe, beaucoup mieux géré en général que dans de nombreuses autres séries avec des protagonistes féminines. On n’est plus dans le discours d’une femme contre les hommes et la mysognie ambiante, surtout à l’époque, mais plus dans les femmes qui s’assument complètement, ont du pouvoir, sont elles-mêmes et sûre d’elles, et n’ont pas besoin d’un homme, que ce soit en ennemi ou en allié, pour montrer qui elles sont.
Il est en est de même pour le racisme, quand la série y fait référence. On évite là aussi, la victimisation et les scénaristes mettent en avant un personnage qui a eu du succès, qui a réussi à faire sa place, sans nier les difficultés auxquelles il a dû faire face et le racisme qui règne encore.
Jarvis veut de l’action
La saison 2 de Agent Carter prouve qu’elle soigne ses personnages avec Sousa et Jarvis. Les deux hommes gagnent aussi en profondeur. Les scénaristes leur ont donné quelques nouvelles qualités, ou défauts, qui les rendent encore plus attachants. Là aussi, on remarque que les événements de la première saison ont eu des effets sur eux et ils évoluent de manière logique, en particulier Jarvis qui désormais veut une place plus concrète dans l’action.
De plus, l’humour est toujours au rendez-vous, l’action toujours aussi prenante. Avec plusieurs intrigues prometteuses et bien installées dans ces deux épisodes, des nouveaux personnages complexes. Sans oublier Hayley Atwell et James D’Arcy un duo toujours aussi formidable, la seconde saison de Agent Carter offre un excellent début.
Crédits Image : ©ABC
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