Critique du début de la série White Famous produite par Jamie Foxx, une déception qui aurait pu être bien meilleure.
Episodes est terminée et Showtime lance une nouvelle série de la même veine : satire d’Hollywood et ses stéréotypes. Mais voilà, White Famous est très loin de la qualité d’Episodes. La série se rapproche plus d’une pâle copie d’Entourage ou de Californication, et pour cause, elle est la création de Tom Kapinos, l’homme derrière la série avec David Duchovny. Malheureusement, on le répète, on a l’impression d’assister à une resucée de Californincation, mélangé à Entourage en moins drôle.
Cette fois-ci, ce n’est pas un auteur qu’on suit, mais un humoriste de stand-up qui tente de grimper les échelons à Hollywood, en tant qu’acteur mais sans perdre ses origines comiques. Floyd Mooney (Jay Pharoah) tente de se faire une place dans le business en devenant “white famous”, soit acquérir une célébrité équivalente à un blanc à Hollywood et ne pas être catégorisé comme “le noir de service”. La série est basée en partie sur la vie de Jamie Foxx qui a commencé sa carrière dans le stand-up. Il fait même une apparition dans le pilote dans son propre rôle, ou du moins, une version de lui-même. L’idée de départ de la série est intéressante, mais l’exécution est ratée, puisqu’elle n’est pas très drôle et manque clairement de profondeur.
Coche manqué
White famous avait tout pour être une bonne série. Une idée intéressante qui voulait se jouer des stéréotypes à Hollywood et un acteur principal plutôt bon. Jay Pharoah est un acteur talentueux, il l’a prouvé durant son temps au Saturday Night Live. Les deux premiers épisodes de la série sont malheureusement une déception et manquent le coche. Si le second épisode tente d’avoir plus de profondeur, il est très difficile de s’attacher aux personnages qui sont très en surface. Floyd devient ainsi un personnage ennuyant, entouré de personnages encore plus agaçants sauf peut-être son ex, Sadie (Cleopatra Coleman) qui est plutôt decente mais qui manque de poigne. Ils partagent tous les deux la garde de leur fils incarné par l’adorable Lonnie Chavis (This is Us).
Dans le pilote, l’intrigue majeur tourne autour de Floyd qui doit porter une robe pour un film : ce qu’il refuse à cause de ses principes machos parce que “si tu portes une robe, tu n’es pas un homme”. La série veut tacler le sujet de l’émasculation des hommes noirs mais ce n’est qu’une punchline pas drôle et crasse. Parce qu’être une femme c’est ce que qui peut y avoir de pire pour lui. La série en devient juvénile, superficielle et se contente de blagues de pénis (et de “pussy”) trop faciles, d’insultes aux kilomètres et des scènes de nus complètement inutiles juste parce qu’ils sont sur Showtime et qu’ils peuvent montrer des scènes de sexe gratuites. Le traitement des femmes est ainsi très réducteur et c’est bien dommage.
Déception
Le cerveau avait espoir en White Famous. La série avait la possibilité d’être le porte-parole d’un système Hollywoodien compliqué pour les acteurs noirs qui veulent sortir des stéréotypes. Elle aurait pu être dans la lignée d’une série comme Atlanta qui tord le cou aux clichés et qui arrive à faire rire sur des sujets délicats avec intelligence. Avec White Famous, Jamie Foxx voulait montrer la difficulté de son parcours professionnel et comment il est difficile de percer sans perdre son intégrité dans un industrie à grande majorité blanche.
Foyd est constamment sur la défensive, il est obsédé par le fait que les gens ne voient que sa couleur de peau et son anxiété raciale est exacerbée au point ou on ne voit que ça. Si le but de la série est de briser les stéréotypes, elle passe à côté parce qu’elle ne fait que les souligner. Floyd ne doit pas oublier qui il est, parce qu’être noir fait partie de lui, mais il doit aussi montrer qu’il a du talent et qu’il peut réussir. Pour le moment, ce n’est pas ce que fait White Famous. Le Cerveau attend de voir s’il y a une amélioration mais il est déçu par la série qui était pourtant très prometteuse.
Crédit ©Showtime
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