Critique d’une première saison très décevante pour The Last Man on Earth.
La première saison de The Last Man on Earth peut se résumer en un mot : pathétique. Cela va aussi très bien au personnage principal, Phil Miller. Ici, le téléspectateur pourrait presque l’excuser, c’est plus ou moins volontaire de la part des auteurs. L’homme est extrêmement égocentrique, superficiel, menteur, méchant et s’imagine parfois meurtrier, même s’il est trop couard pour aller au bout des choses. Ou peut-être qu’il a un coeur, mais il est bien caché ! De plus, il a des priorités bien bizarres pour un homme qui fait face à la fin de l’humanité. Ce que le spectateur va moins pardonner, en revanche, c’est que le personnage apprend des leçons à chaque épisode, et jamais il n’évolue. Après quatre épisodes, ces petites manigances pour son propre petit-bien être, et surtout réussir à coucher, agacent plus qu’amusent.
C’est aussi là où la série est pathétique. Avec seulement 13 épisodes, The Last Man on Earth arrive à être très répétitive. Les épisodes se ressemblent presque tous, avec la même problématique : quel plan Phil Miller va concocter pour réussir à s’envoyer en l’air et/ou éliminer la concurrence ? Chaque plan échoue, Phil a droit à une petite leçon de morale ou d’humilité…et on est reparti pour exactement la même chose dans l’épisode suivant, et la leçon apprise lors de l’épisode précédent n’existe plus. Ainsi, les gags, même s’ils peuvent être drôles, perdent beaucoup de leur saveur.
Tuons Phil Miller
Le personnage de Phil est aussi hautement agaçant car il n’a presque aucune qualité rédemptrice, et pourtant, la série nous demande de s’attacher à lui. Chose quasiment impossible. Ainsi, dans cet épisode final, lorsque l’autre Phil le conduit au milieu du désert pour l’ejecter de cette petite communauté, au lieu de se sentir désolé pour le personnage principal, la première pensée qui vient est Bon débarras.
The Last Man on Earth a surtout un arrière-goût de gâchis et d’occasions manquées. Chris Miller et Phil Lord avaient ici un énorme terrain de jeu avec cette histoire de dernier homme sur terre, qui n’est pas si seul que ça au final. Un sujet à peine exploité sur le ton de l’humour dans l’ensemble des médias audiovisuel…et ils s’en servent pour raconter la banale histoire d’un mec qui réfléchit avec son pénis et son égo. Une histoire qu’on a vu des milliers de fois, et avec un personnage principal détestable. Will Forte n’a jamais su communiquer les craquages dans la carapace de Phil au-delà de l’épisode pilote. De plus, les problématiques et situations cocasses qui auraient pu émerger de cette situation Seul au Monde sont à peine effleurées.
Evolution manquée
The Last Man on Earth ne manque cependant pas de bonnes idées, mais que trop souvent mal exécutées, de répliques et de gags plutôt amusants et de personnages secondaires intéressants mais outrageusement sous-exploités.
La série aura droit à une seconde saison sur la Fox. A en juger par ce final, on reviendra au basique de la relation entre Phil et Carole, avec un autre Miller quelque part perdu dans l’espace. Mais la seule raison de regarder cette future seconde saison serait la promesse de voir un Phil un peu moins agaçant. Vu que le personnage a eu de multiples occasions d’évoluer, et que toutes ses occasions ont été ignorées, le Cerveau ne retiendra pas son souffle.
Source : ©Fox
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