Réalisateur : James Gunn
Casting : Chris Pratt, Zoe Saldana, Karen Gillan, Benicio Del Toro, Lee Pace, John C. Reilly, Dave Bautista
Genre : Space opéra
Distributeur : Walt Disney Studio Motion Pictures France
Année de production : 2014
Sortie en salle le 13 août
Cette année, le blockbuster de l’été, c’est Marvel qui s’en occupe avec Les Gardiens de la Galaxie. Et préparez-vous pour un trip intersidéral.
Ah, Les Gardiens de la Galaxie… Après avoir été ressorti des cartons en 2008 à la suite d’Annihilation, leur côte auprès des lecteurs n’a fait que grimper. Groupe de seconds couteaux involontairement cools, ils ont sû s’imposer et cristalliser une solide base de fans en seulement 2-3 ans d’existence. Quand Marvel a annoncé qu’une adaptation sur grand écran était en préparation, tout le monde s’attendait au meilleur comme au pire. Et pour cause, les défis qui attendaient ce films étaient nombreux et de taille ! Pires que les grosses productions habituelles : adaptation de comics racontant l’histoire d’une équipe de super héros et le tout dans l’espace. Nombreux personnages peu connus à présenter au grand public, univers complexe à installer, l’inscrire dans la filmo Marvel, faire plaisir aux fans… James Gunn dans le rôle de l’équilibriste en chef nous offre un spectacle hors du commun, loin de tout ce qu’on aurait pu imaginer.
De nos jours, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
L’espace… Un lieu infini rempli de dangers en tous genres. Mais pour Peter Quill, il est surtout bourré d’occasions en or de se faire un peu de cash. Faisant parti d’une équipe de Ravageurs, des mercenaires de l’espace, il sillonne l’éther à la recherche de contrats juteux. Lors de l’un d’entre eux, il tombe sur un artefact étrange que de nombreuses pointures cherchent à se procurer par tous les moyens.
C’est ainsi qu’il fait la rencontre de Gamora, une humanoïde verdâtre qui a essayé de lui subtiliser l’objet en question, Rocket Raccoon et Groot, deux mercenaires voulant toucher la prime mise sur la tête de Quill par son ancien employeur après qu’il l’ai doublé. Tout ce beau petit monde se retrouve en prison après avoir mit le souk sur Xandar, planète du Nova Corps, les flics de l’espace. Une fois incarcérés, ils rencontrent Drax, une brute au langage fleuri qui n’a de cesse de vouloir se venger de Ronan. Tyran fanatique Kree, ce dernier a massacré la famille du baraqué.
Ça tombe plutot bien parce que Ronan n’est autre que l’ancien patron de Gamora et tôt ou tard, il cherchera à la retrouver avec l’objet de sa mission. Mais cette dernière a d’autres plans et connait quelqu’un qui serait énormément intéressé par l’artefact et serait prêt à payer une fortune. Bref, chacun a son objectif mais ensemble, ils pourraient devenir très riches et qui sait, peut être devenir des héros.
What a bunch of a**holes
Dans le film Les Gardiens de la Galaxie l’équipe présentée à l’écran colle parfaitement aux comics. Malgré les quelques libertés prises par les équipes artistiques sur les background des personnages, on reste complètement dans l’esprit du comics : une bande de seconds couteaux contraints de jouer les héros alors qu’ils n’ont clairement rien d’héroïque. Et puis si on ne connait pas les comics… Ca fonctionne tout aussi bien ! Et c’est là que réside le tour de force incroyable de James Gunn : introduire à l’écran une équipe de personnages que personne ne connait, sans films préalables pour les présenter .
Personne ne prend le pas sur les autres, chacun est bien à sa place et remplit son rôle à merveille sans tomber dans le stéréotype de base : Drax, censé être la brute épaisse, a un vocabulaire fourni, Gamora, seul personnage féminin, ne s’encombre pas d’une romance pourrie et Rocket et Groot qui semblaient être les sidekick rigolos arrivent à être tristes. Là-dessus, chapeau bas Monsieur Gunn, vous avez réussi en un film ce que Marvel a galéré à faire avec des têtes de gondoles pendant 10 ans.
Princes of the universe
Les gardiens de la Galaxie est aussi un bijou de mise en scène et direction artistique. Le rythme est parfaitement dosé entre humour, action et explication de l’histoire, plus complexe qu’il n’y parait. De plus, Les Gardiens de la Galaxie arrivent à introduire une multitude d’univers différents sans qu’ils ne jurent les uns avec les autres : le côté crade et rouillé du Kyln, l’aspect sobre et pharaonique du vaisseau de Ronan et la propreté coruscantienne de Xandar se succèdent à l’écran le plus naturellement du monde. Du moins c’est ce qu’y verra le fameux « grand public ». Car les fanboys ne sont pas mis à part, de nombreuses références au comics et à la mythologies Marvel viennent pointer le bout de leur nez çà et là. Et ça, ça fait toujours plaisir.
Retour vers le futur
Attention cependant, Les Gardiens de la Galaxie n’est pas une adaptation au sens canonique du terme. C’est un space opéra à part entière. Dans le fond, tout le monde s’y retrouve car il fait appel à des codes mis en place depuis une trentaine d’années. Star Wars, Star Trek et autres Star Trucs… On y est habitués et on les adore. Et c’est là que réside le secret et véritable génie de Gunn : adapter un univers connu à un autre qui ne l’est pas du tout.
Tout dans Les Gardiens de la Galaxie suinte les années 80 : la bande originale (mortelle !), l’ambiance, les vannes, les décors… Même la scène d’intro commence dans les années 80 ! Et d’ailleurs, le comportement nostalgique de Peter Quill est ultra symptomatique de la réaction du spectateur. On est en terrain connu du début à la fin. Et on en redemande ! Cette co-existence entre Marvel et la filmographie de Lucas est le point culminant, l’achèvement de la fusion culturelle initiée par Disney. Et pour ça, merci Mickey.
Avec une mise en scène léchée, des effets spéciaux au poil, mais aussi original, drôle et intelligent, il y aurait encore beaucoup à dire sur Les Gardiens de la Galaxie tant il remplit son contrat de A à Z et va même au-delà. Si Transformers : l’Age de l’Extinction est le film le plus putassier de tous les temps, il est clair que le prochain Marvel va réconcilier beaucoup de monde avec les blockbusters d’Hollywood. Marvel Studios atteint enfin sa maturité, comme Iron Man premier l’avait initiée à l’époque. Allez voir Les Gardiens de la Galaxie, écoutez la bande originale en boucle, c’est LE film de l’été, LE film Marvel à voir. Il guérit aussi le cancer et sauve des chatons.
Les Gardiens de la Galaxie : Bande annonce
Crédits : ©MarvelStudios
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