Réalisation : Robert Stromberg
Casting : Angelina Jolie, Elle Fanning, Juno Temple
Titre original : MALEFICENT (Etats-Unis)
Genre : Fantastique
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures France
Durée : 1h38 min
Année de production : 2014
Film à partir de 12/14 ans
Sortie en salles le 28 Mai 2014
Maléfique ou les origines de la sorcière iconique de la Belle au Bois Dormant. Un règlement de conte magnifique qui renouvelle l’héritage des contes de fées des studios de la souris aux grandes oreilles.
Maléfique est une fée au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une forêt. Un jour, une armée menace ses terres, Maléfique s’élève en féroce protectrice des Landes. Mais une personne va la trahir, déclenchant en elle une souffrance qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Maléfique se vengera, en jetant un sort sur Aurore, la princesse du Royaume des hommes….
Maléfique : The Origins
Alors que les revisites des contes de fées ont le vent en poupe, que ce soit à la Télévision avec Once upon a Time ou sur grand écran avec Blanche Neige et le chasseur ou Jack le Chasseur de Géant, tous deux bien décevants, Disney propose sa propre adaptation du conte de Perrault ou Grimm, au choix, en version « live », en adaptant une de ses œuvres légendaires datant de 1959 : La Belle au Bois dormant. Un « remake » pour une nouvelle interprétation de l’histoire avec en vedette Angelina Jolie dans un rôle de méchant : Maléfique, la méchante sorcière.
Un autre regard pour un film porté par un vilain, une anti-héroïne, afin de donner plus de sens au conte très angélique et superficiel de La belle au Bois Dormant. Ici, Maléfique montre son visage avant, pendant et après avoir sombré dans les profondeurs du Mal. Un retour sur les origines de cette créature diabolique, terrifiante et fascinante pour expliquer aux enfants que rien n’est aussi simple, et que dans le fond, le Mal, le vrai, dénué de raison ou de cause, n’existe pas.
True Love
Dans la lignée des derniers longs métrages de Disney, comme Rebelle ou La Reine des Neiges, Maléfique se déleste de l’héritage de son studio vis-à-vis de l’Amour et du Prince Charmant. Celle dont le château est un symbole phare des Studios, puisque son logo, n’est plus sous le charme du Prince Charmant mais plutôt celui de Maléfique. Ici, ce n’est pas « il était une fois un rêve de prince » , mais plutôt « il était une fois une histoire de femmes ».
Comme une envie de redéfinir la femme, le pouvoir de la femme et les liens qui unissent ces dernières les unes aux autres, face aux hommes relégués au second plan ou presque comme des ennemis, comme le Roi Stéphane par exemple. Une fois de plus la notion d’amour pur, de « True Love », est illustrée à travers Maléfique et Aurore, et non le Prince Philippe comme le vieux dessin animé. Comme Anna, Aurore n’est plus un prix princier mais une personne à part entière et pro-active, même si moins affirmée que Maléfique, mais tout aussi centrale.
Visuellement fantastique
Maléfique veut aussi, puisque « Live Action », surfer sur la vague de la Fantasy à la mode grâce au Hobbit ou bien même Game of Thrones. Ainsi le dragon final fera penser à Smaug et Erebor, fatalement. Un environnement médiéval réaliste et fidèle aux codes du dessin animé de 1959, de la garde-robe d’Angelina jusqu’au plan sur le Château. Château, qui n’est plus rose bien sûr. Maléfique est un conte de fée de Fantasy, qui, avec ses petites créatures des Landes nous rappelle étrangement la mini-série La caverne de la Rose d’Or.
Un film porté par une scénographie qui colle parfaitement avec Disney, et une réalisation en 3D native à couper le souffle. Les Landes en pleine nuit nous feraient presque penser au territoires de Pandora d’Avatar avec un soupçon de gothique. Angelina Jolie excelle dans le rôle de la sorcière-fée, drôle et touchante à la fois, face à une Elle Fanning toujours aussi angélique. Un long métrage épique, visuellement bluffant et très rythmé, malgré une fin revisitée un peu burlesque. Maléfique fonctionne bien plus qu’un Blanche Neige et le Chasseur, ça c’est certain.
Ce qu’on aime dans Maléfique c’est aussi les compositions de James Newton Howard toujours dans le registre féerique. Une musique en adéquation totale avec l’univers du long métrage de Disney, avec ses notes enfantines, épiques et puissantes, à l’image de celle de Blanche Neige et le Chasseur ou La fille de l’eau, offrant une dimension encore plus magique au conte. Maléfique, ou la magnifique sorcière sous un nouveau jour, à voir, ne serait-ce que pour saluer la jolie prestation de son actrice principale et ses décors féeriques.
Maléfique – Bande annonce officielle – VOST | HD
Crédit photos : ©Walt Disney 2014
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur