Avec Silicon Valley HBO offre une excellente comédie satirique sur le microcosme si puissant de la Silicon Valley.
HBO lançait hier soir sa nouvelle comédie Silicon Valley créée par Mike Judge. La série suit un groupe de nerds et geeks qui rêvent un jour de créer le site, l’application ou l’algorithme qui les rendra milliardaires. Dans ce premier épisode, il est clair que les Nerds sont les rois ici, bien entendu, on est dans la Silicon Valley, royaume des têtes pensantes. Mais des rois déchus sur lesquels Mike Judge tire à boulet rouge.
Avec Silicon Valley, Mike Judge écrit une vraie satire de ce monde de l’High Tech démesurée qui se ressent dès ce premier épisode. Il égratigne les milliardaires ultra-mégalos qui veulent changer le monde avec seulement quelques 0 et 1, sans vraiment comprendre le monde qui les entourent. Il critique sans détour le culte de la personne et de l’entreprise comme Steve Jobs, Google ou Apple. Ainsi la série parlera aussi bien à ceux qui adorent ce monde pour ses créations qu’à ceux qui le dénigre pour sa démesure.
Excellent casting
Avec un Thomas Middleditch parfait dans le rôle de Richard le créateur anxieux et un Matt Ross hilarant dans sa caricature pas si caricaturale du grand patron mégalo, Silicon Valley arrive à rendre sympathique ces personnages, dont on a envie d’en savoir plus, de suivre le destin dans les prochains épisodes. Est-ce que Richard a fait le bon choix ? Est-ce qu’il arrivera à supporter son équipe ? Est-ce que Gavin trouvera le moyen de le faire changer d’avis ?
Si les gags et répliques sont souvent marrants, Mike Judge se repose malheureusement souvent sur des clichés trop faciles. Les rares nerds qui semblent à l’aise dans leur peau sont insultants, désagréables et n’hésitent pas à harceler les plus faibles. Si des femmes sont présentes, c’est uniquement en tant qu’assistantes ou pour leur plastique – ces dernières sans dialogue. Certes c’est réaliste, mais dans une série où un jeune homme d’une vingtaine d’année refuse 10 millions de dollars en échange d’une chance, peut-être mais c’est pas sûr, d’obtenir beaucoup plus en restant à la tête de son projet, le réalisme n’était clairement pas la priorité.
Cependant, Silicon Valley se présente dans ce premier épisode comme une excellente satire du monde des Steve Jobs, Mark Zuckerberg et autre Eric Schmidt, ce dernier étant d’ailleurs présent dans son propre rôle.
Crédits Images : ©HBO.
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur