Bilan de cinq années dans la série Fringe par Joshua Jackson, alors que la série vient de faire ses adieux.
Fringe, c’est fini. Après cinq années de bons et loyaux services, la série s’est terminée sur un final réussi et efficace, concluant parfaitement la série. C’est donc l’heure du bilan. Après John Noble, c’est au tour de Joshua Jackson, interprétant son fils, de parler de son héritage et de son expérience. Dans le cadre d’une conférence téléphonique avec plusieurs journalistes, l’acteur a parlé de ce qui lui manquera le plus, de sa satisfaction quant à la conclusion, du public passionné, de la postérité de la série, faisant même une comparaison avec Dawson. Meilleurs extraits :
Ce qui lui manquera le plus dans la série : « Ce qui finit par manquer le plus n’est pas ce qu’on voit à l’écran. Ce qu’il dur de quitter, dans une longue série télé, c’est la camaraderie de la compagnie, à la fois avec l’équipe et les acteurs. Artistiquement, je pense que la série a abouti à une fin naturelle et satisfaisante. J’espère que les gens seront satisfaits de la façon dont on a fini l’histoire. Je pense qu’au lieu d’étendre la série trop longtemps ou de la couper de manière impromptue, on a pu raconter la fin de l’histoire. Je suis vraiment satisfait de ça. Mais les gens avec qui j’ai travaillé les cinq dernières années me manqueront. »
Sur son expérience en tant qu’acteur : « En tant qu’acteur, je ne sais pas ce que j’en garderai, seulement un mois après la fin. Je peux vous dire que ce qui m’a le plus satisfait est le travail qu’on a fait John et moi, avec Jeff Pinkner et Joel Wyman, pour essayer de garder la relation père-fils honnête et dynamique le plus possible, au milieu de cette très très grande et folle histoire de science-fiction. C’était vraiment ce sur quoi je me concentrais. J’ai eu la chance de travailler sur une série télévisée feuilletonnante et d’apporter ma part, qui était l’histoire d’un fils prodigue qui fait tout pour partir de ce monde et se retrouve attiré dans celui-ci à travers l’amour de son père, puis tombe amoureux d’une femme. Ensuite, au fil des saisons, il change complètement, devenant un fils dévoué, solide et à qui on peut avoir confiance, avant d’être un époux et un père follement protecteur. Je pense que c’est une histoire intéressante à suivre. En tant que public, je suis toujours plus attiré par des récits feuilletonnants, donc en tant qu’acteur, ce que j’en retire, c’est combien on s’amuse en tournant une histoire feuilletonnante. »
Sur l’engagement du public : “Quand on parle de Fringe, et pas seulement du point de vue de l’expérience narrative sur l’écran, l’un des aspects les plus intéressants est ce qui en est sorti est qu’une communauté a été construite autour de la série, devenant suffisamment puissante pour faire pencher la balance et la faire survivre ou disparaître. Si on prend les moyens de mesure habituels, notre série aurait dû arrêter d’être diffusée au moins l’an dernier, voire il y a deux ans. Mais la passion de notre fanbase a rendu impossible une annulation de notre série comme on perdait parfois, il y a dix ans, des séries de science-fiction. La fanbase et sa passion est une grande partie de l’histoire de Fringe. »
Les parallèles avec Dawson : « Il y a bizarrement beaucoup de similarités. Evidemment, je suis vieux de plus de dix ans depuis la fin de Dawson, mais j’ai eu la chance, sur les deux séries télévisées sur lesquelles j’ai travaillé, de savoir, la dernière saison, que c’était la dernière. Ca vous donne la possibilité sur le plateau de dire proprement au revoir aux gens avec qui on a travaillé. (…) A la fin, vous regardez autour de vous ce groupe de personnes avec qui vous avez passé 70 heures par semaines, 9 mois par an, les 4 ou 5 dernières années et vous avez la chance de pouvoir dire : « Oh mon dieu, je n’arrive pas à croire qu’on a fait ça. » Et en même temps, artistiquement, sachant que c’est la fin, on a la possibilité de la finir comme on le veut, ce qui n’est pas souvent le cas à la télévision. Avec Dawson’ je n’étais pas un fan de 90210 et ce n’était pas spécialement ma tasse de thé. Fringe est plutôt ce que j’aime. Je me suis probablement plus impliqué dans le climax de cette série pour être sûr que le public ait une fin satisfaisante. J’espère qu’on a réussi ça. »
Sur la postérité de Fringe : « C’est un sujet dont je pourrais parler pendant des heures parce que je le trouve fascinant. La version courte est que j’aime vraiment Fringe et que sa postérité est un exemple de la nouvelle manière dont la télévision fonctionne. Avec Firefly et Star Trek… ce qui a rendu le public si passionné était la rareté. C’était dur pour la communauté autour de ces séries de trouver les épisodes, d’en parler et de les faire circuler. Firefly était là bien avant la nature universelle d’internet et des forums de fans. Fringe, étrangement, a vu le début de sa postérité pendant sa diffusion. La communauté autour de la série est forte, vibrante et j’ai le drôle de sentiment que la postérité de cette série (…) vivra grâce à cette communauté. J’ignore cependant comment ça se manifestera. Je pense qu’il y aura beaucoup de fanfictions. Peut-être qu’on filmera des choses supplémentaires à la série, que ce soit à la télévision, sous forme de podcast, ou autrement. Mais je pense que la postérité de Fringe sera le témoin de la manière dont les séries cultes contemporaines vont continuer à vivre après la fin de leur diffusion. »
Crédits photo ©Fox / Source : Collider
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