Critique de Black Lightning, nouvelle série de super-héros de la CW qui démarre sur un épisode solide.
La CW a lancé cette semaine la série Black Lightning créée par Mara Brock-Akil et Salim Akil. Basée sur le comics du premier super-héros noir de DC créé en 1977, Black Lighting était à l’époque la réponse de DC après la création de Luke Cage par Marvel. La série suit Jeffrey Pierce (Cress Williams), un père de famille divorcé vivant à Freeland, une communauté rongée par le crime.
Jeff est un membre respecté de sa communauté, il est principal du lycée où va sa plus jeune fille Jennifer (China Anne McClain) et où travaille régulièrement sa fille aînée qui est aussi étudiante en médecine. Mais Pierce a un secret, il n’est nul autre que Black Lightning, un ex super-héros à la retraite qui pensait avoir mis fin à son vieil ennemi, Tobias. Ce qu’il ne sait pas, c’est que Tobias est toujours en vie et qu’il dirige le gang local One Hundred.
Un super-héros nécessaire
La télé regorge de super-héros et on pourrait se dire que ça suffit, qu’il y en a trop, mais Black Lightning est un super-héros nécessaire. Un personnage unique qu’on ne voit que très rarement à la télévision si ce n’est jamais. En dehors de Luke Cage, quand il y a un super-héros noir, c’est souvent un side-kick, un second rôle de second rôle (oui, le Cerveau parle de toi, pauvre Mister Terrific). Ici, Jeff Pierce est le personnage principal, c’est son parcours que nous suivons, sa famille, son combat contre le crime dans sa communauté.
Black Lightning est une série assez rafraîchissante qui montre un héros pas comme les autres, avec un véritable père de famille et c’est là que la série prend son intérêt. Si dans un premier temps on peut s’intéresser à la série juste à cause de son genre, on se rend vite compte que Black Lightning est avant tout une histoire de famille, avec des pouvoirs, certes, mais de famille. Jeff souhaite seulement une vie tranquille et il a mis son costume de côté. Black Lightning est à la retraite et Jeff ne veut plus retourner à cette vie. Mais quand ses filles sont en danger, avec l’aide de son ami Peter Gambi (James Remar) il remet son costume et part à leur secours.
Justice sociale
Un peu comme Luke Cage, Black Lightning fait le portrait d’un homme noir qui fait constamment face à la discrimination de la police. Il se fait humilier et arrêter sans aucune autre raison que le fait d’être noir. C’est malheureusement une réalité que beaucoup de personnes vivent encore aujourd’hui aux Etats-Unis, comme en atteste le mouvement « Black Lives Matter. Cela pourrait être cliché, mais c’est une réalité et la série retranscrit très bien ce que ressent Jeff et d’autres personnes dans la vraie vie. C’est là que sa frustration ressort et que ses pouvoirs se manifestent pour la première fois depuis 9 ans. La série sert ainsi un discours très actuel sur la société américaine et sur les violences policières.
Ce qui est aussi intéressant à voir pour Jeff, c’est que Black Lightning n’est pas une origin story. Il connait ses pouvoirs, il les a déjà mis au service du peuple, il est simplement de retour. Là où la série propose une origin story, c’est avec sa fille aînée, Anissa qui commence à découvrir ses pouvoirs.
Et comme la jeune femme est aussi activiste, on se doute qu’elle va aussi mettre ses pouvoirs au bon usage. On a ainsi notre premier aperçu de Thunder avant qu’elle ne devienne Thunder. Il sera intéressant de la voir prendre ses marques, de voir son évolution parce qu’Anissa est une jeune femme de poigne et elle a un véritable combat sur les bras. C’est un personnage féminin fort plein de potentiel, le Cerveau a hâte de la voir à l’oeuvre.
Séparée de l’Arrow-verse
Black Lightning complète assez bien la line-up de super-héros de la CW en offrant un personnage plus âgé. Cependant, si la série est produite en partie par les mêmes personnes qui produisent The Flash, Arrow et les autres, Black Lightning est avant tout la série de Salim Akil qui l’a développée ainsi qu’écrit et réalisé le pilote. Une série qui pour le moment tient par elle-même et n’est pas liée aux autres personnages de l’Arrow-verse. Une bonne chose qui permet aux personnes de Black Lightning de s’installer et surtout d’avoir une certaine indépendance. Une fois la série établie, il serait intéressant de le voir interagir avec les autres super-héros de la chaine mais pour le moment, aucun cross-over n’est prévu. Ce premier épisode est très prometteur et le Cerveau attend la suite
Black Lightning sera disponible en France sur Netflix à partir du 23 janvier prochain.
Crédit ©CW
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