Critique de la seconde saison de The Last Man on Earth qui montre une certaine amélioration.
The Last Man on Earth a connu une seconde saison bien meilleure que la première. Le personnage central, Phil Miller est devenu bien plus attachant et agréable à suivre cette saison. Les scénaristes lui ont enfin donné plus de profondeurs, et une vraie évolution. Si le personnage est toujours un grand enfant immature et souvent agaçant, il a des moments touchants et drôles, et surtout humains, qui ne sont plus effacés dans la seconde par une blague idiote et débile.
C’était le grand reproche de la saison 1. L’inconsistance de l’évolution du personnage. Cette année, Phil Lord et Chris Miller ont clairement appris leur leçon et donnent à leur personnage central du relief, sans pour autant le dénaturer. Il perd tout de même un côté méchant et trop égoïste qu’on ne regrette pas et cette année, évite de répéter les mêmes erreurs.
Un travail qui a aussi été fait sur les autres personnages. Ces derniers ont plus de choses à dire, sont eux aussi mieux développer et ont des histoires qui leur appartiennent. Cela permet aussi de prendre parfois une pause salvatrice des idioties de Phil, qui peuvent devenir lassantes à la longue. Seule Carol perd au change, ici, et devient de plus en plus une caricature d’elle-même, en particulier avec l’intrigue autour de sa grossesse.
Bon Jason Sudeikis
Ainsi, pour cette seconde saison, The Last Man on Earth, qui porte bien mal son titre, présente une galerie de personnages tous bien particuliers. L’ajout de Mike Miller, le frère de Phil est un bel atout à la série. Jason Sudeikis offre une performance excellente, et joue un rôle déterminant de balancier à l’extravagance de Will Forte. Même s’il n’est pas en reste de moments absurdes et drôles.
De plus, l’intrigue générale est plus intéressante cette saison. Il est question de survie, bien sûr, et de vie en communauté, mais aussi des difficultés et danger bien présents dans ce monde post-virus…La mort de l’autre Phil Miller d’une simple crise d’appendicite illustre parfaitement ces dangers, dans une séquence à la fois drôle et émouvante. La série n’hésite pas à explorer des thèmes très sombres avec une légèreté parfois déconcertante, mais toujours bienvenue.
Humour immature
Malheureusement, les efforts de The Last Man on Earth sont souvent gâchés par des blagues immatures et peu originales, faites de pets, de pipi et cacas, ou de blagues sexuelles qu’on croirait écrites par un enfant de 10 ans. Elles sont moins nombreuses que dans la première saison. Et si elles sont compréhensibles quand elles illustrent l’immaturité de Phil, ou de la relation entre les deux frères, la plupart du temps, elles restent dérangeantes.
Néanmoins, The Last Man on Earth raconte une histoire de survie, et la raconte souvent bien et d’une manière relativement intelligente et originale. Le dernier épisode se termine avec un bon cliff-hanger, qui permettra de relancer l’intrigue et de mettre encore plus les personnages en danger. Il faut simplement espérer que les auteurs grandissent eux aussi un petit peu, comme leur personnage, et arrête de considérer que “j’ai fait un petit caca quand j’ai pété”, est le summum de l’humour.
Crédits Images : ©Fox
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