La saison 10 de NCIS offre un final très efficace malgré une saison en dent de scie.
Pendant 10 ans, dans NCIS on a vu Gibbs arrêter des meurtriers, des voleurs, des terroristes et autres personnes mal intentionnés. Mais ce faisant, on l’a vu, lui et son équipe, manipuler des preuves, faire obstruction à la justice, malmener quelques accusées et témoins, prendre des décisions pas très légales et plus que douteuses, commettre des erreurs voire un meurtre avant même son début de carrière au sein du NCIS (à l’époque NIS). Il fallait bien un jour où l’autre que ça retombe sur le coin du nez de notre équipe préférée. Et c’est bien ce qu’il se passe dans ce season finale de NCIS alors que l’inspecteur général Richard Parsons, jeune loup de la politique Washingtonienne, ouvre un enquête pour faire tomber Gibbs.
On pourrait ressentir comme un effet de répétition avec le final de la saison 8 et le meurtre d’Hernandez. C’est évité justement en le remettant en avant. Le rapport d’Abby prouvant la culpabilité de Gibbs est enfin détruit, ainsi que de nombreux autres documents. Tout ça pour éviter que le méchant Parsons trouve encore plus de preuves pour mettre Gibbs en accusation. Mais cette chasse au Gibbs n’est qu’un prétexte pour redonner à la série une dimension internationale et particulièrement importante dans ces enquêtes. Les Marines du coin qui s’entre-tuent c’est bien gentil, mais c’est moins intéressant que le grand méchant Iran, la menaçante Corée du Nord, l’ennemie intérieur mystérieux ou encore les liens avec Israël.
De nombreux mystères
Et c’est là où la série gagne en intérêt et surtout en continuité. Dès le milieu de la saison avec le meurtre du père de Ziva et de l’épouse de Vance, les scénaristes ont dirigé la série non seulement vers le final, mais aussi vers une saison 11 qui devra résoudre bien des mystères. Des petits élèments parcemés ça et là qui s’emboitent plutôt bien et laissent encore une grande part de mystère. Car on ne sait pas encore pourquoi la CIA tient tant à ce que l’Iran et Israël restent en guerre (enfin dans le contexte de la série…). On ne sait pas encore ce que cette tête irradiée vient faire dans toute cette histoire. On ne sait pas comment l’enquête de Parsons pour faire tomber Gibbs, et surtout le NCIS, joue dans tout cela. Et qui a tenté d’impliquer le NCIS d’une autre manière dans toute cette affaire en envoyant cette tête irradiée ?
Des questions pour le moment sans réponse qui poussent le téléspectateur à attendre avec impatience le retour de la série. Et n’est-ce pas le but d’un final ? On ajoute à cela que Ziva, Tony et Tim ont présenté leur démission dans un but encore nébuleux, que la chasse au Gibbs n’est pas terminée, juste reculée et le cliffhanger où Gibbs reprend son boulot de tireur d’Elite dont la cible être semble son ami du FBI, Tom Fornell, et on obtient un final de saison de NCIS particulièrement efficace.
NCIS s’essouffle
Cependant, après 10 ans, NCIS s’essouffle. Les enquêtes de la semaine ont rarement un intérêt si elles n’ont pas un rapport avec le fil rouge, l’évolution des personnages, et les mécanismes scénaristiques pour les montrer semblent de plus en plus forcés. Le ship-tease entre Ziva et Tony n’est ni divertissant ni frustrant mais simplement agaçant désormais et n’apporte plus rien en dehors d’une sensation de tourner en rond qui ne peut que faire du mal à la série. On vient à se désintéresser de leur histoire, qu’ils soient ensemble ou non, peu importe désormais, pourvue que cela cesse et que les scénaristes prennent enfin une décision définitive !
Cependant, la série arrive encore à offrir de beaux moments avec les personnages, notamment avec, enfin, la présentation du père de McGee ou encore l’origin story d’Abby, mais les bons épisodes sont de plus en plus rares. Après dix ans, rien d’étonnant. La seconde moitié de saison qui se concentre surtout sur un fil rouge donne espoir d’un renouveau de la formule de la série. Un changement qui serait bienvenue, s’il s’accompagne avec une écriture plus fluide de l’évolution des personnages.
Crédits Images : ©CBS
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