Quentin Tarantino, gagnant du meilleur scénario aux Golden Globes hier soir continue de choquer en utilisant le mot « nègre » dans les coulisses et en comparant les prisons à de l’esclavage.
Hier soir, lors de la 70ème cérémonie des Golden Globles, Quentin Tarantino a remporté le Globe du meilleur scénario. Dans les coulisses, le réalisateur-scénariste a encore fait des siennes et a choqué l’assemblée des journalistes. En adressant le problème de l’utilisation du mot qui fait trembler l’Amérique, Tarantino l’a prononcé à nouveau provoquant une belle vague de soupirs chez les journalistes.
C’est un Tarantino fidèle à lui-même que l’on retrouve ici. Le réalisateur n’a jamais eu peur de dire ce qu’il voulait et ce qu’il pense. Il a déclaré : « Ils pensent que je devrais m’adoucir, mentir, que je devrais les caresser dans le sens du poil, » dit-il faisant surtout référence à Spike Lee et aux autres qui le critiquent pour l’utilisation à outrance du « N-word ».
Quentin Tarantino se justifie à nouveau disant que le film se situe dans le sud des années 1860 et de ce fait, les gens parlaient comme ça à cette époque. C’est son intégrité artistique qui prévaut. « Aucune critique sociale à mon égard ne m’a fait changer un seul mot d’un de mes scénarios ou des histoires que je raconte. » Avait-il déclaré à THR. « Je crois en ce que je fais de tout mon cœur et avec passion. C’est mon boulot de l’ignorer. »
En plus de cette polémique qui n’en finit pas, Tarantino ouvre un autre débat, celui de l’esclavage qui continue à travers le monde, notamment en Malaisie et même aux Etats-Unis, à travers le système judiciaire, qui selon lui ont des préjugés contre les noirs américains. Il n’ hésite pas à dénoncer le système américain et en particulier les lois anti-drogues qui selon lui « ont mis tant d’hommes noirs en prison». Il compare le traitement des prisonniers à une nouvelle forme d’esclavage. « La manière dont les prisons publiques et privées s’échangent les prisonniers. C’est comme s’ils ne le cachaient même plus. »
Le réalisateur avait déjà fait cette déclaration dans un talk-show canadien en décembre dernier. Il disait alors : « C’est de l’esclavage, c’est la même peur de l’homme noir qui existait à l’époque, dans les années 1800. »
Crédits image ©Reuters / Source : THR
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